Le droit à la paresse

Le droit à la paresse

Lors de mes rendez-vous chez la naturopathe, j’ai parlé, beaucoup. À un moment, j’ai détaillé mon emploi du temps

 » Lundi chorale, mardi plongée, jeudi salle de sport, vendredi yoga. Quand je suis chez moi, j’écris, je lis, je tricote.

– Mais ça ne vous arrive jamais de ne rien faire ?

– Non, je sais pas faire… –

Mais vous savez, vous avez le droit de paresser… « 

Un droit à la paresse ? En voici un concept intéressant.

Le droit à la paresse

Ah mais je paresse, je trouve

La paresse. Si, si, je paresse ! Quand je lis des trucs sur le web ou un bouquin, je me repose, quand je tricote aussi. Pourtant, j’ai du mal avec l’idée de perdre mon temps. Je veux dire : faut que je tricote les trucs pour mon neveu, faut que j’écrive pour mon blog, que je tague les anciens articles, que je lise tel bouquin… Etc. Ne rien faire, c’est péché parce que bon, une journée ne fait que 24h, j’en passe 6 à 7 au lit en semaine et une bonne grosse dizaine au boulot. Il ne me reste donc que mettons 7 rien qu’à moi dont j’enlève 1h de toilette et 30 mn de dîner : il me reste 5h30 rien qu’à moi durant lesquelles je fais du sport, j’écris, je lis, je tricote. C’est serré ! Un droit à la paresse ? Hérésie !

Le temps s'écoule

Y a pas de drame

Pourtant, j’apprends à me détendre sur la question. J’ai passé la soirée sur  des sites idiots ou les tumblr avec des gifs ? Et alors ? Où est le drame ? Au mieux, j’ai rigolé. Au pire, j’ai certes perdu 2h mais céder à la procrastination signifie souvent que ma plume a envie de rester dans son fourreau. Écrire pour écrire n’a pas de sens. J’aurais pu bosser mon anglais mais aurais-je vraiment retenu quelque chose ? Rien n’est moins sûr.

Un jeu de mots

Je ne suis pas une machine

Et puis merde, je ne suis pas une machine. Dans un monde parfait, je ferai des choses constructives tous les soirs. Comme je me concocterais des plats sains et équilibrés. Sauf que des fois, se faire un petit repas fromage ou s’enfiler du chocolat, ça fait juste plaisir. Et vu comme je me dépense, c’est pas si dramatique. Là, c’est pareil. Il y a des périodes où c’est plus facile de jouer la carte de la diététique comme il y a des périodes plus propices à la productivité. Rien de dramatique en somme.

Une délicieuse mousse au chocolat

Je lâche du lest

Là, se dessine les grandes lignes de ma nouvelle résolution. Je vais lâcher du lest, péter un coup. Admettre que je ne suis pas parfaite comme j’aimerais. M’offrir le luxe de glander. En un mot : cesser de culpabiliser pour ce qui n’en vaut pas la peine. Soit beaucoup de choses.

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