Kyoto : du Nijo-jo au temple Inari
Le 11 octobre – Kyoto, jour 1. Trop de choses à voir, je sens déjà qu’il faudra faire des choix. C’est pas grave, on reviendra. Donc commençons par un château, on aime bien ça et surtout, c’est à moins de dix minutes à pied de l’appartement. En route pour le Nijo-jo ! Ensuite, on s’offrira un temple mythique : le temple Inari
Où l’on croise à nouveau la route du Shogun Ieyasu
Construit pour héberger le Shogun Ieyasu dont je vous invite à découvrir l’histoire (on le croise souvent au Japon, ce nom, notamment au Château d’Osaka ou celui d’Himeji), ce château, qui a perdu son donjon si caractéristique, est très agréable à visiter, ne serait-ce que pour ses jardins. Pas mal de classes de primaire mais plutôt sages et un festival d’art contemporain. Le château en lui-même se visite rapidement (et sans chaussures), les tapisseries sont intéressantes mais surtout, le plancher couine méchamment. Légèrement parano, Ieyasu avait fait monter les lames du parquet à l’envers pour entendre si quelqu’un approchait. Je confirme, ça marche bien.
Le temple Inari : du bain de foule à la solitude
Deuxième étape : le temple Inari, assez réputé car le pèlerinage jusqu’en haut du mont Inari est couvert de toriis, ces portes de sanctuaire rouges, comme à Miyajima. Arrivés sur place, y a du monde ! Et tout le monde s’arrête en plein milieu des torii pour se faire prendre en photo, c’est le bordel. Heureusement, c’est un mont. Au bout d’une trentaine de marches, on a déjà largué les trois-quarts des visiteurs, retrouvant un peu de quiétude. Et là, va falloir trouver en nous la force d’oublier que ça fait 10 jours qu’on marche plusieurs heures par jour et pas forcément un bon pas… On grimpe doucement, étape par étape, se laissant la possibilité de faire demi tour, au besoin. Heureusement, il y a rarement plus d’une trentaine de marches d’affilée, beaucoup de paliers avec distributeurs de boissons. On s’en est bien servis au fur et à mesure de la montée ! Ça grimpait, il faisait super chaud et on était en jeans (en octobre, il n’est pas censé faire 29°). A un carrefour, Victor choisit une voie et on se retrouve quasi seuls dans la montagne, à profiter à la cool des toriis et des petits sanctuaires parsemés dans la montagne.
Une ascension infinie
A la cool ? On grimpe tranquillement quelques volées de marches de ci, de là, ça tire un peu mais on gère. On commence à croiser des gens qui semblent venir du haut de la montagne, je reconnais quelques personnes croisées en bas. Ah, on doit s’approcher de la fin ! Et là… l’escalier de la mort. On ne voit même pas jusqu’où il monte ! Je me lance, pleine d’optimisme et d’enthousiasme (et de déni) :”non mais ça monte jusqu’au virage et c’est fini !” Et bien non. J’ai arrêté de compter les marches à 100, je dirais qu’à vue de nez, il y en avait bien le double. Alors qu’on approche de la mort, un vieux monsieur nous croise et nous dit que le sommet est proche, aaaah ! On grimpe les dernières marches et… bof. Encore un temple, un peu différent de ceux que l’on a croisés le long du chemin.
La destination n’est pas tout
Alors on redescend, petite vue sur Kyoto engluée dans la brume, une jolie descente au soleil couchant en choisissant systématiquement l’embranchement que personne ne choisissait. On erre un peu aux alentours du temple Inari, c’est agréable. Une visite sympa qui illustre bien l’adage qui dit qu’un voyage, ce n’est pas juste la destination…
Un petit passage dans la gare monumentale de Kyoto, un petit gueuleton sympa et retour à l’appart. Il faut se reposer car le lendemain, on se lève tôt pour filer à Nara.
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