Un petit tour en Albanie
Vous savez quelle destination était à la mode en été 2019 ? L’Albanie ! Et ça tombe bien, Corfou est juste à côté et tout le monde propose une excursion là-bas. D’ailleurs, un de mes collègues qui y a passé ses vacances me dit que je peux pas passer à côté. Ok, prenons donc une excursion oganisée, que pourrait-il mal se passer ? Ahah, ma naïveté m’épuise.
Une matinée de gâchée
En fait, ça merde dès l’arrivée au port. Pour rappel, l’Albanie ne fait pas partie de l’espace Schengen donc il faut passer par un contrôle de passeport. Ok, legit. Ca passe assez vite, on arrive tranquillement sur le bateau et là, la queue. Bon. Au départ, je me dis “oh, ça doit bouchonner pour monter sur le deck”. Sauf que ça n’avance vraiment pas et je me doute qu’il y a autre chose. Et oui, une personne vérifie tous les passeports et récupère l’argent pour le visa, l’excursion ou je ne sais quoi. Quand je dis une personne, c’est vraiment Une. Une toute seule. Si on considère qu’on doit bien être 150 sur ce bateau et qu’elle passe en moyenne une minute par personne… Donc on est arrivé au port vers 9h, on doit mettre les voiles vers 11h. Imaginez l’état de la patience des troupes, c’est important pour la suite.
Des histoires de guides et de bus
Nous voici en Albanie après une heure de traversée. Et on nous charge direct dans des bus pour aller visiter le site archéologique de Butrint. Ca commence à râler parce que les gens veulent manger et puis que tous les guides ne parlent pas français. Arrivé sur site, c’est d’ailleurs un joyeux bordel puisque certains d’un bus doivent venir avec nous qui avons la seule guide française. On insiste bien sur le fait qu’on devra reprendre le même bus mais je sens l’embrouille venir : certains vont vouloir s’incruster dans notre bus. Bon, peu importe, allons visiter le site car, je vous le garantis, ça vaut le coup d’oeil.
Butrint, bijou archéologique
Butrint se situe à l’embouchure de la mer ionienne. Rien que le paysage autour du site vaut le coup. Mais je ne m’attendais pas à un tel site. Butrint a été fondée par les grec chaoniens puis la ville a été romanisée au IIe siècle pré JC. Puis elle sera occupée par les Byzantins et les Vénitiens avant d’être abandonnée au Moyen-Age à cause de marécages voisins. Du coup, niveau vestiges, vous allez avoir un peu de tout : un magnifique théâtre et des bains romains mais aussi des restes d’églises et des remparts typique des comptoirs vénitiens. Malgré la forte fréquentation, il se dégage une certaine sérénité du lieu, notamment quand vous grimpez sur les hauteurs pour admirer les couleurs de la mer. Un bijou. Si la journée a été assez compliquée, rien que pour ce site, ça valait quand même le coup.
Rififi dans le bus
J’hésite souvent à prendre des excursions organisées car les gens m’épuisent. Et bien là, ça n’a pas loupé. Au retour dans le bus, des personnes se sont adjugés de nouvelles places et un petit couple de vieux avec qui on avait un peu discuté se retrouve séparés. On ne comprend pas trop pourquoi mais ok, on a une petite quinzaine de minutes jusqu’au restaurant, ça va aller. Le repas est assez triste, peu goûtu mais le lieu reste joli, toujours ça de pris.
Saranda, la bétonnée
Retour au bus, on découvre le pourquoi du comment des petits vieux séparés. Une dame que nous avions repéré grâce à sa forte amabilité commence à s’énerver. “Oui bah les places sont pas réservées hein !”. Saoulés, Victor et moi laissons la place aux petits vieux et on se répartit sur les deux places restantes. J’avais cru que des resquilleurs de l’autre bus avaient tenté le coup mais non ! C’était la dame peu aimable qui avait décidé de semer la panique. Surtout que pour avoir sa place, la meuf s’était installée bien un quart d’heure avant le départ, son sac sur ses genoux et ses bras fermement croisés. Ciel… On retraverse la campagne albanaise assez jolie pour retourner à Saranda pour profiter un peu de la station balnéaire. Où j’aurais jamais mis les pieds de moi-même. Ce n’est pas joli. La plupart des stations balnéaires sont moches, hein, mais là, on est au niveau de la laideur fascinante. Celle que je mitraille en photo tellement je suis hypnotisée. Des architectures posées les unes à côté des autres sans la moindre cohérence, la sacralisation du béton. Puis de nombreux mendiants, ce qui crée un contraste triste avec le côté balnéaire. Et les Français tous plus insupportables les uns que les autres. C’est quand qu’on rentre ?
Le charme de l’Albanie n’a pas agi
Bref, je repars mitigée de l’Albanie. Autant j’ai été charmée par la campagne environnante et je suis tombée amoureuse de Butrint, autant Saranda… et je n’ai certes pas été aidée par les galères de transport et la mauvaise humeur ambiante. Décidément, les excursions organisées, plus jamais. Au moins jusqu’à la prochaine !
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