Rencontre avec les pyramides
Le 22 février – Pas le temps de niaiser ! Après une nuit bien trop courte, lever, douche, petit déj en vitesse et direct dans le bus. Je souffle. C’est un peu speed cette histoire, quand même. Alors que Hella, notre guide, nous raconte quelques histoires, on les voit, au loin. Les Pyramides.
Direct au dessert
Oui, on nous sert direct la cerise sur le gâteau, l’une des splendeurs de l’Egypte. D’abord lointaines, à peine visibles dans la brume de pollution, elles deviennent de plus en plus nettes, de plus en plus imposantes et majestueuses. Les voici donc, les fameuses pyramides de Gizeh. J’avais une petite appréhension sur cette visite. Ma mère m’avait dit que le Caire avait rattrapé les pyramides, ce n’est pas si vrai. Mais surtout, je craignais que ce ne soit pas aussi monumental que ce que j’imaginais. Car les pyramides font partie des lieux dont je rêve parfois (avec Venise, Montréal et New York avec toujours cette peur que mon imagination ait tellement embelli les lieux que je serais forcément déçue).
Epoustouflantes pyramides
Et bien, j’ai été envoûtée. C’est sublime, écrasant de majestuosité. Nous avons renoncé à l’intérieur, surtout que les guides insistaient bien sur le côté “c’est pas agréable, on est pliés et y a rien au bout”. Il y a bien une histoire d’énergie particulière mais ça ne nous parle pas du tout. Et puis nous n’avons qu’une heure de promenade sur place et même si la visite ne dure que cinq minutes (à 350 livres égyptiennes soit 15 euros environ), on n’a pas du tout envie de faire la queue, celle de la douane la veille nous a calmés. On tourne et vire autour de la pyramide, je suis arrêtée une demi-douzaine de fois par des gens qui veulent me prendre en photo avec eux. Sur le coup, je bug un peu mais je me souviens qu’à Marsa Alam, un mec m’avait demandé la même chose.
On tourne donc autour de la pyramide de Kheops où il est écrit partout qu’il ne faut pas grimper dessus. Consigne absolument pas suivie même si les gens restent sur les premières marches. Cet empilement de pierres est juste époustouflant, on se sent vraiment écrasés par le poids de l’histoire et des efforts colossaux que représente la création de cet édifice. C’est si démesuré… L’heure passe à toute vitesse, on est régulièrement interpellés par des mecs qui veulent nous faire faire des tours en dromadaires, en cheval, nous vendre des babioles…
Les pyramides, c’est cliché… photographique !
Petit tour ensuite sur un joli point de vue sur les trois pyramides avec le désert autour. J’ai une passion pour les paysages désertiques, j’adore les couleurs, l’aspect gigantesque et, pour le coup, la vue est spectaculaire. Au loin, le Caire s’étend, perdu dans sa brume de pollution qui te fait douter de sa réalité.
Le célèbre Sphinx
Trois photos plus tard, on repart vers notre nouvelle destination : le sphinx ! Alors j’avais tellement été préparée au “mais il est tout petit en fait” que je n’ai pas du tout été déçue par sa taille. Il est splendide , surtout avec les pyramides de Kheops et Khéphren derrière(on n’aperçoit pas Mykérinos un peu plus loin). On visite un petit temple voisin, assez intéressant puis c’est l’heure du déjeuner, juste à côté du sphinx… et c’était bien le seul intérêt.
Découverte d’un mastaba
L’après-midi, on décolle pour la pyramide à degrés de Saqqarah. On pique méchamment du nez. La majesté des pyramides et l’excitation de les découvrir nous avait fait tenir jusque là mais le trajet en bus est mortel. Mais pour nous mettre en jambe, petit passage dans un mastaba très bien conservé. Cette chapelle d’un noble avec encore des peintures et gravures au mur. C’est vertigineux de penser que 4000 ans nous sépare de ce tombeau. Hella nous raconte ce qui est inscrit sur le mur, des scènes de vie quotidienne et même un peu de grivoiserie entre animaux.
Saqqarah, la pyramide à degrés
On repart vers la pyramide de Saqqarah, née du léger égocentrisme de l’architecte Imhotep, contrarié que son monument soit caché par le mur d’enceinte de protection et qui empile plusieurs mastabas les uns sur les autres jusqu’à obtenir cette forme pyramidale. Parfois, l’Histoire tient à peu de choses. Pas de visite de l’intérieur de la pyramide mais un petit tour dans la cour intérieure et vers le point de vue qui donne sur le désert avec en point de mire, les pyramides rotondoïdes de Darshour. Et, petite arnaque : deux mecs avec un dromadaire viennent nous voir pour échanger des euros contre des livres égyptiennes parce que les banques ne changeant pas les pièces. Bonne poire, je fais le change et ils nous embrouillent pour qu’on fasse des photos avec le dromadaire et filer un bakchich.
Et un petit son et lumières !
On repart pour deux petites haltes ; la première est un magasin de vêtements où on ressort vite et la deuxième à l’hôtel Marriott. Je m’endors systématiquement dès que le bus roule. Car nous cheminons désormais vers notre dernier point : le spectacle son et lumière de Gizeh. On poireaute une heure “pour avoir les meilleures places”. On se pose donc bien dans les premiers rangs, les écouteurs calés dans l’oreille car à 19h, c’est le spectacle en anglais et personne n’a envie d’attendre 20h pour la version française. Bon, en vérité, je n’ai pas grand chose à dire sur le spectacle… Il date de 62, tu as toujours les voix très solennelles de Jean Piat, Jean-Louis Trintignant, Suzanne Flon, Philippe Noiret… Du coup, quand Jean Piat parle de sa voix la plus grave, je ne peux m’empêcher de penser à “Ulyyyyysse !” et Victor pareil. J’ai froid, je pique du nez.
De retour à l’hôtel, je me rue sur la soupe. On mange en se gelant les miches, on se couche dans notre chambre glaciale. Et on s’évanouit de fatigue.
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