Balade au coeur du Caire

Balade au coeur du Caire

Le 23 février – Le Caire, 2e jour. “On a qu’à mettre le réveil à 7h30”.”Oh, tu sais, à mon avis, on sera réveillés à 7h max !”. Victor s’éveille à 8h car, comme des génies, on a modifié nos réveils “semaine” en oubliant que nous étions le samedi. Vacances, j’oublie tout. Bon, au pire, on a le réveil de la chambre mais vu qu’il sonne à 8h15 pour un enlèvement des valises à 8h30…

Une capitale au bord du désert

Aujourd’hui, nous allons plonger au coeur du Caire. Au menu : la citadelle de Saladin et mosquée de Mohamed Ali (non, pas le boxeur. Tout le monde fait la blague) puis le fameux musée archéologique du Caire. Je découvre le Caire que nous avions plus ou moins évités jusque là. Cette ville me fascine, je suis un peu navrée de ne pouvoir l’explorer moi-même. Sauf que les groupes de touristes vont d’un point A à un point B, toujours en bus. Nous n’étions pas forcément motivés à jouer les aventuriers dans les rues du Caire, un attentat ayant été déjoué deux jours avant notre départ. Soyons dociles. Cette ville est plutôt laide avec ses grands immeubles délabrés, recouverts de paraboles, les murs encrassés de sable et de pollution. Car Le Caire pue l’ozone, ça vous prend le nez rapidement. Mais parfois se dresse une belle façade, la rondeur d’élégants balcons aux lourds rideaux… et surtout cet arrière-plan bleutée. La brume poisse donne un aspect fantomatique aux immeubles et pyramides lointaines, vous faisant douter de leur réalité. Entre les immeubles, quelques majestueuses mosquées ou des églises coptes un peu bling-bling, le pont du 06 octobre traverse la ville en hauteur, m’évoquant Tokyo.

Pieds nus à la mosquée

Nous arrivons enfin à la Citadelle qui renferme en son coeur la superbe mosquée Mohamed Ali qui n’est pas sans rappeler la mosquée d’Istanbul… Paraît-il. Parce que je ne l’ai jamais vue. La visite se fait pieds nus, on traverse une belle cour en marbre avec une horloge offerte par Louis-Philippe, paraît-il. Mais elle ne marche plus… Nous pénétrons dans une mosquée parée de nombreuses ampoules. On s’asseoit sur la moquette moelleuse et Hella nous raconte l’histoire. La mosquée avec le nom des quatre successeurs de Mahomet inscrits dans des cercles, les cinq piliers de l’Islam… J’aime bien l’atmosphère, plus conviviale que solennelle. Même si je vois deux ou trois Musulmans prier, le lieu n’a plus grand chose de religieux. 

On remonte sur une esplanade avec une vue incroyable sur le Caire. Au loin, on devine plus qu’on ne voit les pyramides de Kheops et Kephren. Incroyable. 

Le plus beau musée du monde

Après un déjeuner de bonne facture sur un bateau de croisière sur le Nil, on file au musée archéologique du Caire. Musée qui devrait fermer l’an prochain pour un nouveau au pied des Pyramides. Hella nous distribue des talkies walkies pour qu’on puisse entendre ce qu’elle dit durant la visite. Dans ce musée, c’est la cohue et je n’aime pas trop ça. On essaie de gérer les autres groupes comme on peut. Il y a un moment où nous sommes devant une vitrine contenant un trône… à peine s’éloigne-t-on de deux mètres que la vitrine est encerclée par un groupe de Chinois, telle une horde de zombies se jetant sur la chair fraîche.

Trésors et momies millénaires

Mais malgré la foule, ça vaut vraiment le coup. Hella nous raconte de nombreuses histoires liées aux vestiges, on découvre les incroyables momies de Touya et  et Youya, le trésor de Toutankhamon, les incroyables statues d’Akhénaton et son si beau visage sur un corps étrangement callypige. A la fin, nous avons droit à trente minutes de libre, nous renonçons à la salle des momies qui ferme dans peu de temps. Pas envie de courir. Et on profite du musée, enfin seuls, une expérience beaucoup plus plaisante. Un petit coup d’oeil aux travaux en cours avec de grandes statues recouvertes de statues. Je note que je développe une petite manie : dès que je me retrouve devant une statue d’une certaine taille, je pense à la musique d’Ulysse 31, celle qui fait un peu peur. On court voir quelques papyrus, les outils, les jouets et les petites amulettes. Hélas il est déjà temps de quitter les lieux. 

Et retour dans l’avion

Et là, commence la partie un peu reloue de la journée : on file à l’aéroport pour prendre l’avion pour Louxor. Tout le monde chouine un peu, traumatisé par l’infernale queue à la douane lors de notre arrivée. Mais c’est un peu plus rapide vu que c’est un vol domestique. On ne passe que deux ou trois détecteurs de métaux (un grand classique en Egypte), on décolle avec trente minutes de retard pour arriver à 0h10 sur place. Oui, encore une nuit courte en perspective. On récupère nos chambres sur le bateau, je suis ravie de découvrir que la nôtre est tout en haut du bateau. Après, la chambre en elle-même… Disons qu’avant de venir, j’avais une pensée émue pour le film “Mort sur le Nil” tiré d’un roman d’Agatha Christie du même nom. Et bien, les cabines sont toujours les mêmes… C’est vieillot, le plancher est défoncé et s’enfonce sous nos pieds, le matelas bien dur… Mais finalement, on y est bien. Même si pour le moment, on donne directement sur le bateau d’à côté. Car les bateaux sont stationnés les uns à côté des autres et on doit parfois traverser un ou deux bateaux avant d’atteindre le nôtre.  

 

Mais là, il est tard ! Au dodo !

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