Mon vrai rêve pro ? Etre une slasheuse
Quel enfer, on dirait que je suis une enfant de la start-up nation. Ou une milléniale comme on aime à dire. Mais en vrai, en temps que digne représentation de cette génération, que l’on appelait Y par le passé, oui, ça me titille. Je voudrais être une slasheuse. Une quoi ? Une fille qui aurait une carrière genre media manager[slash]coach de vie[slash]data journalist. Slash, slash, slasheuse, slasher. Oui, avoir un seul métier, je trouve ça d’un ennui…
Tout picorer pour ne pas choisir
Dans la vie, je suis team buffet. En quelque sorte. J’aime picorer. Je préfère avoir plusieurs petite portions de mets différents qu’une grosse assiette d’un seul truc. Le café gourmand est mon ami… Enfin, ça le serait si ça ne coûtait pas une blinde. Le bento aussi… J’aime avoir un peu de tout, classer les saveurs en gardant ma préférée pour la fin. Je ne mélange jamais rien, je mange les aliments un à un. J’ai du mal à me contenter d’un seul truc. Je sais bien que choisir, c’est renoncer mais pourquoi en fait…
Multi activité
Dans la vie, c’est la même. J’ai fait mille activités. J’ai fait du tir à l’arc, du violoncelle, de la danse, du yoga, j’ai fait des ateliers de couture, de paper art… Je me suis pas mal flagellé par le passé sur mon incapacité à rester focalisée sur un truc, à être toquée de lubies. J’ai parfois l’impression d’être un chaton à la campagne, à poursuivre un papillon, puis un autre et encore un autre pour finalement rentrer bredouille. Alors oui, il y a parfois de l’achat de matériel qui ne sera jamais rentabilisée mais…
Slasheuse du dimanche
En réalité, je trouve ça assez plaisant d’expérimenter plein de choses, d’être une slasheuse du dimanche. Je n’ai pas besoin d’être experte en tout. Je trouve plus plaisant de toucher un peu à tout. C’est la seule façon de gérer la frustration de ne pas avoir le temps de tout faire. Et puis, j’ai des périodes. Un peu comme la musique. Il y a des chansons que je peux écouter en boucle pendant des semaines avant de ne plus pouvoir les supporter… et y revenir avec la même passion quelques mois plus tard.
A la recherche de l’introuvable vocation
J’ai longtemps cru que mon principal “malheur” dans ma vie, c’est que je ne parvenais pas à m’épanouir dans une éventuelle vocation. J’aurais voulu être journaliste mais en réalité, ce n’est pas tellement ça. Je voulais me passionner pour mille sujets, être payée pour lire des livres, des articles. Et les restituer sous une forme ou une autre. C’est pas pour rien que le seul truc qui tient dans ma vie, c’est le blog. Enfin, l’écriture. Parce que le côté community management, ça me coûte de ouf. D’ailleurs, j’essaie de faire l’effort trois jours et je laisse à nouveau la barque voguer toute seule. J’aime me jeter sur les dystopies, j’aime réfléchir sur les popular teens, sur les clichés narratifs. Et sur le développement personnel. Je cherche ma vocation un peu à tort car au fond, je fais une erreur depuis des années : je cherche un singulier là où il y a clairement un pluriel.
Marketeuse/coach de vie/prof de zumba, etc.
Je rêve d’être une slasheuse, vraiment. Dans ce que j’imagine, il y aurait un mi-temps dans un emploi lucratif, genre marketing digital, et le reste plus dans un épanouissement. Il y a toujours ce coaching de vie à qui j’ai envie d’imprimer une direction de plus en plus claire dans ma tête. Mais je me prends à rêver plus loin que ça. Sophrologue, masseuse ayurvédique, vidéaste, constructrice de maisons de poupées en papier et/ou en carton ou même prof de zumba. Oui, on m’a toujours parlé de devenir prof de yoga mais je m’y vois pas. Alors que prof de sport joyeux, apporter une joie aux gens, j’aime bien. Ah et puis écrivaine, tant qu’à y être.
Equilibrer son temps ?
Alors slasheuse, c’est bien mais y a du défi. Déjà juridique, je n’ai aucune idée de comment tu gères une carrière aussi… patchwork ? Mais on s’en fout car là, je suis en train de rêver et l’administratif n’a rien d’onirique. Mais il reste la question de l’emploi du temps. Comment ne pas se laisser absorber tellement par une activité que ça finit par mettre en péril l’équilibre ? En fait, je rêve de ma vie comme un été de mon enfance, où je passais des crocodiles en perle à la pâte à sel avec une petite pause sel coloré et puis des numéros d’art et puis un peu de playmobil… Mais je suis persuadée que c’est là le secret du bonheur. Ou alors mon syndrome Shiny Object se porte à merveille, allez savoir.
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