Lisbonne, capitale du Street Art
C’est assez drôle comme certains thèmes reviennent parfois dans ma vie. Genre le street Art. En septembre, quand je me suis rendue à Belfast, je me suis dit “oh waaah, c’est trop la ville du Street Art”. Mais en fait, non, pas tant que ça. Du moins moins que Lisbonne qui souhaite vraiment occuper une place de choix dans cette production culturelle si particulière.
Un petite balade street art à Lisbonne
Début décembre, me voici donc à Lisbonne pour rendre visite à Goldie qui est devenue en moins d’un mois guide sur le thème du Street Art. Le week-end où je suis venue, elle avait précisément une visite “que je pouvais faire si ça m’intéressait”. Ben un peu que oui ! En voilà une façon originale de découvrir la ville et j’avais eu un petit aperçu lors de mon passage à Santa Appolonia.
Le street art au centre commercial
Samedi après-midi, donc, nous voici sur une place dont j’ai oublié le nom pour récupérer notre groupe. Des Anglais, des Allemands, des Français, le melting pot. Goldie prend les choses en main et commence par nous amener dans un centre commercial. Heu ? Alors en fait, c’est l’anniversaire du centre commercial et, pour l’occasion, le sous-sol est ouvert aux street artists qui ont créé trois ambiances spécifiques. Surprenant ? Oui mais Goldie allait nous amener dans un lieu encore plus surprenant…
… un parking.
De la laideur à la beauté
Ce Parking de 6 étages est entièrement décoré par des street artists portugais, invités par la GAU* à recouvrir les murs moches du parking de leur oeuvre. On retrouve les oeuvres de Ram, Mar, Miguel Januário, Paulo Arraiano et Nomen. Chacun a un étage pour s’exprimer, on découvre des oeuvres mêlant graff et street art, chacun y met son empreinte. Puis au rez-de-chaussée, les artistes ont collaboré, mêlant leurs styles pour nous offrir de belles fresques.
Passion fado
On repart ! On file dans les petites rues découvrir de nouvelles fresques dont un bel hommage au Fado dans le quartier de Mouraria. Même si je suis pas fan du style musical, les fresques défoncent.
Un château éclairé par le couchant
On repart, petit tour par une place au pied du château, divinement mis en lumière par le soleil couchant. Je mitraille le spectacle tandis que notre petite troupe commence à fatiguer un peu.
Un peu d’histoire sur les murs
Au stop suivant, voici un bel hommage à la révolution des oeillets de 1974 avec des fresques représentant différentes révolutions (dont la révolution féministe qui a suscité pas mal de commentaires parmi les femmes du groupe). Cette oeuvre, réalisé cette année (74-2014…) est déroulée dans une petite rue étroite où montait autrefois un tram, typique de la ville.
Et même un M. Chat
On continue, ça fatigue un peu. Petit tour pour voir le Cheval d’Aryz puis on termine dans la zone des anciens théâtres. Il fait déjà nuit, une ambiance un peu particulière. On y croise d’ailleurs M. Chat, des fois que je me sente un peu dépaysée…
Conquise par le street art
Bref, n’étant que peu au jus du monde du street art (qui m’intéresse de plus en plus), je n’avais pas conscience de ce que Lisbonne pouvait receler en la matière. J’ai adoré et j’en ai tiré deux leçons : 1/ me pencher sérieusement sur l’univers du street art (hors Banksy, Mister Brainwash, Space Invader, M. Chat, Shepard Fairey ou Miss Tic, je veux dire), 2/ me renseigner sur les visites insolites de Paris (street art mais pas que). Non parce que y a bien que comme ça que tu vas dans un parking pour y découvrir des oeuvres d’art, quoi !
Un week-end qui fait du bien
Bref, pour conclure sur Lisbonne, j’ai aimé et j’y retournerai. Au futur, c’est une certitude, sans doute au printemps, si Goldie veut bien me promener un peu. Et cette petite escapade m’a fait un tel bien que je me dis que je dois vraiment, vraiment gérer mon budget au mieux pour m’offrir un max de week-ends de ce type. Quitte à partir toute seule puisqu’après tout, je m’en sors pas si mal.
Gérer son budget, ça sonne comme une résolution, ça, non ? Tiens, on en parlera mardi (lundi, c’est bilan de fin d’année, ouééééé !)
*organisme en charge des murs “à peindre” de la ville, on va dire : un mur, un projet, si le projet est choisi, fais-toi plaisir. En gros. Mais rassurez-vous, certains s’expriment aussi en dehors des cadres.