Le bonheur d’être en avance
Longtemps, je fus à l’heure. Pile à l’heure. Donc parfois en retard car je ne prévoyais pas toujours les petits aléas de la vie. Puis je suis devenue amie avec ma besta Anaïs qui a toujours 15 mn d’avance donc… moi aussi. Bref, j’ai fait mien l’adage “être à l’heure, c’est déjà être en retard”. Et en vrai, être en avance, c’est que du bonheur.
Etre en avance pour écrire…
Mercredi, j’ai été en avance. Deux fois. La première fois, j’avais rendez-vous chez un client à 10h, je suis arrivée sur site à… 9h20. Laaaaarge. Pas de soucis, je suis allée me prendre un petit café sur le zinc et saisit mon cahier pour écrire un peu d’Augura. Alors j’en entends certains me dire “ouais, super, meuf, utile ton astuce, c’est vrai que ces 20 minutes, t”aurais pu les passer au lit, plutôt.” Alors oui mais non vu que je me lève et pars en même temps que mon Victor adoré mais surtout…. Je m’achète une sérénité. Vous savez ce qui me fait perdre mon chill ? Etre en retard. Surtout pour un rendez-vous important. Un exemple : un entretien passé en décembre, je me trompe de direction, je marche un peu dans le quartier, paniquée, mon téléphone n’arrivant pas à ma localiser correctement, ma doudoune étant trop chaude pour la température, sans doute. Je suis arrivée à destination, j’étais en nage, mes lunettes embuées. Au top de moi-même pour me vendre. Et pour être tout à fait honnête, à l’arrivée, j’avais… trois minutes de retard. Vous comprenez quand je vous explique que je m’achète une sérénité ?
Etre en avance pour jouer les touristes
Autre exemple, revenons à mercredi. Le soir, j’avais rendez-vous avec ma fidèle Zeno pour un petit frichti à Montmartre. Réservation pour 19h30, j’arrive à… 19h10. Bien. Voyons, ne serais-je pas juste à côté de la butte Montmartre où je n’ai pas grimpé depuis, quoi, 2011 ? Oui, je crois que c’est ça. Pour l’anecdote, j’y étais allée ce soir là avec un Américain du nom de Brad (vraiment) et nous nous étions embrassés sur les marches du Sacré-Coeur avec Paris à nos pieds. Je mérite le prix du premier baiser le plus cliché, là, non ? Du coup, j’en ai profité pour faire un rapide tour dans le coin, prenant quelques photos car j’adore tout prendre en photos. Je redescends, paisible et satisfaite, vers le restaurant. Et c’est là que j’ai saisi toute l’essence de l’importance d’être en avance. Cette phrase sonne mieux à l’oral qu’à l’écrit.
Voler du temps
Ceux qui me lisent savent que je suis une névrosée du temps. Je passe ma vie à lui courir après, à regretter de ne pas en avoir assez, à me flageller durement dès que je le gaspille. Genre, là, cette semaine, c’était léger au boulot, j’aurais pu écrire un peu, corriger le roman de Maja (j’en suis à la page 50 de la relecture depuis 4 mois, environ), commencer à travailler la version audio de Technopolis 1… Mais être en avance, c’est avoir la sensation de voler du temps. C’est jouissif. C’est pas grand chose en soi, je n’ai rien fait d’extraordinaire durant ces quelques minutes de promenade ou d’écriture mais psychologiquement, c’est énorme. Ca me donne l’impression de rentabiliser ma journée (même si en l’occurence, celle de mercredi fut assez riche) et surtout, je me sens respirer. Bon, à Montmartre, y a certains coins où mieux vaut éviter de le faire à pleines narines car les hommes sont dégoûtants mais voyez l’idée.
Respirer…
De toute façon, je suis équipée. J’ai mon cahier pour écrire, ma liseuse pour lire, mon téléphone pour geeker ou prendre des photos… et au pire, j’ai mes pieds pour aller me balader cinq-dix minutes, à la recherche d’un coin un peu joli, pour traverser un parc… J’adore traverser les parcs. Etre en avance, c’est juste pouvoir prendre le temps de marcher, de regarder, avoir la sensation que la journée sera douce. Alors, faites comme moi, soyez en avance !
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