Marseille, le charme agit

Dernière destination de notre petit périple au soleil mais pas dernier article car notre court-séjour à Marseille, je vais le scinder en deux articles. Le premier, celui-ci, parlera de Marseille en lui-même et le second du Frioul, île chère à mon coeur de touriste. Marseille, j’avais un peu peur. Pas tant pour moi. J’y étais allée y a 13 ans puis plusieurs fois en plongée même si j’étais localisée à la pointe rouge et j’en avais un plutôt bon souvenir. Mon mec, par contre, n’était pas certain d’apprécier et vu qu’on sortait de l’expérience pas terrible de Nice. Deux fails de suite, ça aurait fait de mauvaises vacances. Mais spoiler : on a vraiment bien aimé.

 

Tram du rétrofutur et vieux port

Premier jour, on arrive sous le ciel gris. Bon. Ca arrive, c’est pas grave. Et on a des capuches au pire. On décide de descendre de la gare à l’hôtel qui est sur le vieux port à pied et on découvre déjà une première version de Marseille. Un peu crade et voiturier vers la gare, un tram du rétrofutur dont je suis tombée instantanément amoureuse. Puis, au abords du port : ça devient tout propre et piéton. Une petite photo devant la boutique de l’OM pour faire râler Saturnin, grand adorateur de Killian et du PSG puis on prend possession de notre chambre. Pour ce dernier stop, on a opté pour un Ibis budget et franchement, c’est la chambre la plus spacieuse qu’on ait eue. Et, pour une fois, on a chacun une prise électrique de notre côté du lit. Il a l’air de se situer dans un ancien immeuble avec cour intérieure. Vu le prix, c’est vraiment une bonne surprise. Mais surtout, on est à deux pas du vieux port et vraiment, ce quartier, c’est mon coup de coeur.

 

Une Basilique sur la colline

Mais ce n’est pas par là qu’on va commencer. Marseille, c’est notre nouveau point d’entrée vers le sud-est puisqu’on a un train direct Bordeaux-Marseille. Six heures avec quelques jolies vues, si tant est que la vitre est propre. L’arrivée (ou le départ) sur Marseille est absolument époustouflante. Et à chaque fois, j’ai montré Notre-Dame-de-la-Garde à mon mec… Car pour moi, c’est le monument emblématique de la ville. A peu près le seul que je connais et que l’on voit d’à peu près partout. Pardon les Parisien mais la basilique en haut d’une colline de Marseille, elle a une autre gueule que le Sacré-Coeur. Donc on décide d’aller voir ça de près, d’autant que j’y étais allée y a treize ans et qu’il y a un joli parvis en marbre avec une fontaine. Plot twist : c’était pas du tout Notre-Dame-de-la-Garde et j’ai aucune idée de quelle église j’ai pu aller voir, du coup. Moi et mes souvenirs reconstitués…

Avec vue imprenable

Bref, on monte depuis le Vieux Port, ça grimpe bien. On passe par un parc tout en dénivelé, puis on arrive aux pieds de grands escaliers qui nous teasent un peu la vue qui nous attend en haut. Ca tombe bien vu que j’ai une sale nausée et que je dois m’arrêter de peur de… mmm. Mais on arrive en haut, découvrant un bus et un parking. Ca nous rappelle Budapest, quand on était montés sur le mont Geller en crevant à moitié et une fois en haut…on découvre un bus qui aurait pu nous montrer sans effort. Cheh ! Mais de toute façon, peu importe : la vue offerte nous fait oublier les mollets qui tirent, les genoux qui grincent et même la nausée. Alors on a droit à un ciel très tourmenté qui nous crée un paysage assez fou, notamment au dessus du Frioul. On est tellement en mode “Dramatic Marseille”. J’observe et je m’interroge. Où s’arrête Marseille ? Et surtout pourquoi autant de barres d’immeubles affreuses qui ruinent le paysage ? 

J’aime le Vieux Port

On fait le tour de la Basilique dont le style nous rappelle forcément Florence puis on redescend au hasard, prenant plein d’escaliers. L’avantage c’est qu’en résidant au Vieux Port, on n’a pas trop de mal à retrouver notre base. Petit dîner, promenade sur le vieux-port. La pluie a cessé, la nuit est douce. Ce port en pleine ville me charme tellement. Je pourrais tout à fait m’imaginer vivre dans ce décor-là.

Alerte mistral 

Cependant, le lendemain, c’est alerte Mistral. On passe la matinée au Frioul et je vous raconterai puis en rentrant vers 15h, on file à l’hôtel. Dont on ne ressortira qu’à 20h pour manger. Le vent est fort et glacial, les rues sont désertes… c’est aussi ça, Marseille. Ca et le fait d’aller un peu plus régulièrement chez le coiffeur car je m’étais pas attaché les cheveux et je vous raconte pas le carnage.

La panier, le quartier qui fait si envie

Le lendemain, notre train étant en tout début d’après-midi, je motive Victor pour aller faire un tour du panier avec lequel je le saoule depuis le début des vacances. J’avais un bon souvenir de ce quartier quand je m’y étais baladée 13 années plus tôt. On longe donc le Vieux port, on passe devant le fameux Mucem, niché dans un endroit vraiment fort sympathique pour se balader. Même s’il y a encore un peu de vent. Petit arrêt devant la somptueuse cathédrale puis déambulation dans le fameux quartier du Panier. Effectivement, j’adore ! C’est un quartier plein de petites ruelles pleines de plantes, de sièges, de street art et d’ateliers d’artiste. Je m’imagine facilement partir vivre à la retraite ici et ouvrir un petit atelier pour mes petites bricoles. Bon, quand je serai en capacité financière de partir à la retraite, il fera sans doute trop chaud à Marseille pour que j’envisage de m’y installer mais c’est si charmant.

Dernière balade avant de rentrer

Il est temps de partir, on profite de notre trajet vers la gare pour se perdre encore un tout petit peu dans les rues de la ville. Là, on est en peu plus au milieu des voitures, carrément en plein travaux mais oui, j’aime Marseille. Sauf la gare qui nous impose un dernier exercice après 8 jours de marche un peu intensive et un sac d’une dizaine de kilos sur le dos. Hmmm pffff. Mais arrivés en haut, la vue n’est pas dégueulasse. Et puisque Marseille est notre point d’entrée pour le sud-est, on y reviendra faire un autre séjour, histoire de partir du côté des plages. Dont j’ai un bon souvenir aussi.

Une ville où je pourrais vivre

Ah et pour ceux qui me feraient remarquer que je peux pas juger une ville sur un ou deux quartiers plutôt touristiques. Que je suis pas allée dans les cités pour voir que ça craint et tout. C’est vrai. Mais j’ai vécu 15 ans en banlieue parisienne et j’allais pas beaucoup non plus à la Goutte d’or, porte de la chapelle ou Saint Denis. Qu’à Bordeaux, je ne suis passée aux Aubiers qu’en tram et ça m’a suffi. Même si l’architecture est assez étrange. Bref, je trouve que Marseille est un peu victime de sa mauvaise réputation et j’ai pu découvrir une ville en pleine mutation avec plus de quartiers piétons que dans mon souvenir, assez peu de voitures dans certains coins. Et ce port, mon Dieu, dire qu’il y a des gens qui ont ce port comme décor quotidien.