San Giljan et Sliema : trouver le beau au cœur du laid
Et nous voici à Malte en pleine canicule avec un point de chute catastrophique, San Giljan. Ayant réservé un peu à l’arrache, j’avais trouvé un hôtel qui me paraissait charmant. Avec, notamment, de jolies photos sur TripAdvisor. Point TripAdvisor : les gens ont tendance à mettre des trouzaines de photos qui ne représentent pas l’hôtel mais les environs. Et quand vous avez un avis extatique sur le petit déjeuner, vérifiez la nationalité… Les Anglais et nous n’avons pas toujours le même palais. Ayant vu que nous arrivions au cœur d’une canicule, j’avais prévu de chiller au bord de la piscine. Ou à la plage. Sauf que l’hôtel ne comportait pas de piscine. Et niveau plage, on avait droit à une langue de sable caillouteux remplie d’ados en colonie linguistique. Bon. Mais puisque rester à larver dans la chambre, c’était point notre truc, on va s’armer de courage. On se vêt le moins possible, on blinde les sacs de bouteille d’eau et de brumisateur et faire le tour du coin. Notamment Sliema, la ville voisine qui semble avoir quelques petits point d’intérêt.
La baie de Spinola
Petite baie à quelques minutes de marche de l’hôtel. Celle qui a été prise en photo par les gens de TripAdvisor et que j’ai cru être la terrasse de l’hôtel. Quelle andouille… Cette petite baie est effectivement fort jolie. On sent une volonté d’accentuer le pittoresque avec de jolies portes colorées et une structure où était écrite « Love » à l’envers pour jouer sur les reflets. Sauf que je n’ai jamais vu l’eau de la baie suffisamment calme pour que ça marche. Vous pouvez également vous baigner en vous jetant à l’eau depuis le quai du port mais eux… J’ai jamais trop eu la passion de me baigner au milieu de bateaux à moteur. Une autre minuscule plage se tient à quelques mètres de là mais on ne l’a pas tentée non plus : trop minuscule pour ne pas être les uns sur les autres. A noter également cet ensemble de trois immeubles absolument fascinants et qui vont faire l’objet d’un PowerPoint art, je vous l’annonce direct. Je n’ai pas trouvé d’info à leur sujet mais voilà : au milieu du béton et des immeubles moches, ça fait plaisir.
Portomaso
Peu d’intérêt en soi si ce n’est deux ou trois petits recoins étonnants et le fait que les riches privatisent un peu tout. On peut passer par le port mais impossible d’accéder au front de mer car l’accès est interdit. Et se taper un demi-tour quand il fait 37°, ça saoule. Voilà, clic-clac Kodak, merci, bisous.
La balade du front de mer de San Giljan à Sliema
Là, c’est oui. Après mes immeubles fort jolis de San Giljan et leur église attenante, on arrive sur une petite balade de front de mer qui relie San Giljan à Sliema et c’est fort chouette. D’abord parce que le trottoir est large et même si le bord de mer est bien bétonné, c’est moins pire qu’à San Giljan même. Sur cette promenade, deux points d’intérêt. En premier le petit parc de l’indépendance. Une belle fresque pour commémorer l’assassinat de la Polonaise Paulina Dembska. Oui, c’est l’instant féministe. C’est un fait divers assez sordide mais qui a abouti à l’inscription du crime de féminicide dans la loi maltaise. Mais surtout, c’est un parc où chaque banc sous abri est squatté par un empilement de niches et bacs pour chats… et poules. Oui, on se balade donc dans le parc au milieu de poules, de poussins et quelques chats. Ecoutez, pourquoi pas.
Se baigner dans les rochers
Mais le vrai point d’intérêt, c’est Exile Beach. En contrebas de la promenade s’étant un énorme banc rocheux avec quelques bassins artificiels forts sympathiques pour la baignade. C’est d’ailleurs dans ce décor lunaire que nous avons pris notre premier bain de mer de l’année, profitant de quelques échelles installées et nous félicitant d’avoir des chaussons de baignade à toute épreuve. Achetés pour rien à Rhodes, meilleur investissement de notre vie.
Le village de Sliema offre quelques jolies cartes postales mais vu que nous ne nous sommes pas arrêtés, je n’en parlerai pas. Car on a manqué un peu de temps pour nous y balader, essentiellement car nous avons passé beaucoup de temps à La Valette, joyau de l’île… et objet de mon prochain article.