Excursion à Paxos et Antipaxos : la bétaillère à touristes, version aquatique
Les excursions, ah, les excursions. J’en avais déjà parlé, c’est un gigantesque pile ou face. J’avoue que j’aime le côté pas prise de tête et pas de conduite dans les routes de montagne avec un final explosif… et surtout, quand je conduis pas, je peux regarder le paysage, dormir, lire voire écrire. Pour Corfou, nous avons choisi nos expéditions comme à Fuerteventura : faut partir de Corfou sur des bateaux, le plus simple est de nous laisser guider. Non parce que payer 55 euros la location de voiture pour 1h30 de route et une journée sur le parking, boaaaaaf. Donc première expédition : Paxos et Antipaxos : de belles îles et du snorkeling, on signe !
Une journée décevante comme on le craignait
Et évidemment, la déception fut à la hauteur de nos attentes. Alors pour ma part, la dernière journée “bateau-snorkeling” que j’ai faite, c’était à Cuba et on devait être quarante au max sur le bateau. Là, on est légèrement plus. Une bonne centaine au bas mot. Bon. Comme tout le monde se précipite au pont supérieur, on se cale tranquillement à l’intérieur sur des banquettes fort confortables et c’est parti pour deux heures de navigation. Deuuuuux heures. Je vous cache pas que je n’avais absolument pas compris ça et on commence à tirer un peu la gueule. Surtout que j’en suis à la deuxième moitié du deuxième roman des vacances et je crains qu’il ne tienne pas toute la journée (en effet, il n’a pas tenu).
Baignade au mazout
On navigue jusqu’aux abords d’Antipaxos et les blue caves qu’on va visiter. En fait, le S est carrément de trop vu qu’on rentre juste sous une voûte et on repart. Ceci étant, vu la taille du bousin, je vois pas ce qu’on aurait pu faire de mieux. Les abords de l’île sont quand même jolis. Enfin, premier arrêt à Antipaxos. Ceux qui veulent se baigner, merci de sauter à l’arrière du bateau. Hé oui, en guise de baignade de rêve, merci de sauter dans le dégagement de mazout du gros bateau. Comme il fait chaud, on finit par céder à la tentation. Il faut avouer que la crique est jolie. Mais alors qu’on se dit “allez, c’est pas si mal”, un autre bateau comme le nôtre débarque. Des gens sont assis sur le pont supérieur les jambes pendantes dans le vide, ça donne une sensation de débordement énorme. On doit donc tous se rapatrier du côté gauche de notre bateau pour laisser l’autre se garer, dans une douce odeur de fuel. Je crois que ce petit moment est à l’image de cette journée : décevant.
Pas de course sur l’île jolie
On remonte et on part pour Paxos. La guide (qui parle visiblement quatre ou cinq langues donc qui a tout mon respect) nous propose une excursion supplémentaire pour aller à la belle plage, six euros par personne. Okayyyyy… Bon, faisons ça. On a bien fait : cinq minutes de bus pour une plage de cailloux, top. Bon, la plage est jolie et on s’amuse à faire du snorkeling (en gros : on regarde les poissons et de temps en temps, on baisse le maillot pour faire une blague un peu coquine à l’autre) puis c’est déjà l’heure de repartir. C’est un peu le pas de course cette histoire mais au moins, on ne se retrouve pas trois heures à dessécher sur une plage. Petite halte sur un joli point de vue, petit tour dans l’île, toute jolie, dégustation d’une glace gargantuesque et on repart. Deux heures de trajet en bateau, une heure en bus, à peu près. J’épuise mon livre, je tape un article sur mon blog sur mon téléphone (expérience toujours assez désagréable) et retour à l’hôtel sur un “mmm, bof”.
xos
Est-ce que ça valait le coup ?
En vérité, j’ai trouvé la crique où on s’est baignée fort jolie et le village de Paxos est vraiment pittoresque avec ses rues pavées et ses chats qui se baladent tranquille, le port est adorable et les plages dignes d’intérêt, même si je n’aime pas les cailloux. Mais est-ce que ça valait les 40 et quelques euros ? Comme je disais à Victor “je suis quand même contente, j’ai pu lire” “mais tu aurais pu faire ça ici”. Erf… Du coup, je crois que plutôt que de passer le permis voiture, Victor va passer le permis bateau. Histoire qu’on se gère ça tranquille.