Mood : vieille guimauve moisie

Mood : vieille guimauve moisie

J’ai un grand objectif, incarné par ce blog : avoir une vie plus jolie. J’ai de grandes ambitions qui se résumeraient à plus de sport, plus de légumes, plus d’écriture, moins de stress parasite (aka les dramas du travail, en gros). Je mets en place des semainiers, des bujos, des stats d’écriture, tout pour m’encourager… mais voilà, en cette fin janvier, j’ai autant d’énergie et de tonus qu’une guimauve oubliée en plein soleil. La mollesse.

De la guimauve
(c) Rebecca Freeman

J’ai envie d’écrire, tout le temps, partout, une vraie boulimie… mais j’ai surtout la flemme. Le soir, je m’étale sur mon canapé et je pique du nez jusqu’à l’heure d’aller me coucher. Je vois mes romans qui n’avancent pas, ça me déprime. Le sport ? Je crois que j’ai pas encore foutu les pieds à la salle en 2019 (enfin si, mais peu…). Manger sain ? Des fois, on se fait des soupes… ça compense les raclettes. Et le stress du boulot ? Ca va relativement, mon stress étant actuellement le résultat de ma mollesse : je traîîîîîîne… et je finis par être en retard sur mes différentes tâches.

Mollesse et autoflagellation

Alors le premier réflexe : l’autoflagellation. Ca, c’est un peu l’un de mes plus grands talents, je devrais me lancer dans la culture des orties fraîches… ah mais oui, mais non, je fais crever toutes mes plantes car je m’en occupe mal. J’ai un petit biais de confirmation qui me sert de fouet, aussi. On en reparlera. Donc voilà, je suis une grosse molle, la lie de l’humanité ou à peu près…

Dans ces moments-là, ça débat fort dans ma tête entre mon moi (relativement) bienveillant et mon moi (férocement) malveillant. Par exemple, quand je pars en “je suis une grosse guimauve écoeurante et molle”, je vais avoir un “non mais t’as le droit aussi, y a pas mort d’homme, peut-être es-tu exigeante avec toi-même” et l’autre “Mais évidemment que t’es une bouse, tu crois quoi ? Regarde, t’es moche, t’es nulle, tu fais tout de travers puis pourquoi t’écris de tout façon ? C’est de la merde, tes trucs.” Oui, ma voix malveillante, elle est du genre à te donner un coup de pied dans le bide alors que t’es déjà au sol.

De vieille guimauve à guimauve flamboyante ? 

Alors comment on fait ? Déjà, on se rassure : je partage mon spleen et je suis soulagée de voir qu’il s’agit d’un sentiment global. Bah oui, on ne peut faire fi de son environnement : il fait froid, il fait moche, on a plus envie de se planquer sous son plaid tout doux et enfiler son pyjama en pilou plutôt que d’aller courir, même sur un tapis en salle. On sirote son thé, son café, sa tisane, tout ce qui réchauffe quoi, en comptant les jours avant les rayons du soleil. La motivation.

Un café à la guimauve
(c) Anna Kolosyuk

Alors du coup, on laisse tomber en attendant des jours plus cléments. Je ne sais pas. Je me dis qu’il existe sans doute une façon de se dynamiser un peu, d’échapper aux aléas du temps, lutter contre cette foutue fatigue saisonnière. Je ne sais pas encore quoi ni comment mais voici un de mes nouvelles quêtes.

4 Replies to “Mood : vieille guimauve moisie”

  1. Je crois surtout que tu exiges trop de toi-même. tu avais écrit par ex il me semble que tu voulais rédiger 25 pages de tes 5 romans par semaine : c’est énorme ! Mieux vaut se focaliser sur ce que tu as déjà fait que ce que tu n’as pas fait je pense. Tu verras qu’en fait tu en as déjà fait beaucoup : les journées ne durent pas 48 heures et tu ne peux pas avoir autant d’activités chaque jour. depuis le début de l’année je fais chaque jour un bref bilan (une simple encoche ) de mes objectifs fixés dans la journée : jamais autant que je souhaite, mais en fait, je m’aperçois que je fais déjà beaucoup quand je reprends le bilan hebdomadaire ! ça m’aide beaucoup à être moins exigeante

    1. Oui, tu as raison. Après, j’essaie de m’imposer une discipline d’écriture dans le sens où c’est vraiment ce qui m’importe dans la vie mais si on considère qu’en plus de ces 25 pages, j’écris mon journal quasi quotidiennement et que je suis en train de corriger un roman que j’ai terminé l’an dernier, je m’en sors pas si mal 😉 J’avais justement l’idée de faire un Bujo inversé : noter en fin de journée ce que j’ai fait (et non ce que je n’ai pas fait) en listant l’humeur, ma charge de travail, etc. Ce qui me permettra d’être plus réaliste sur mes ambitions aussi. Par exemple, aujourd’hui, je vais cumuler les réunions donc j’y vais piano sur mes objectifs du jour vu que je vais pas pouvoir voler 10 mn par ci ou par là pour écrire.

  2. La guimauve c’est aussi un moment de douceur à s’offrir, surtout en cette rude période hivernale ! Il faut savoir se replier sur soi-même à cette saison et accepter son oisiveté. L’énergie reviendra un peu plus tard 🙂

    1. Il est intéressant ton commentaire, je n’avais pas fait gaffe au choix de mes mots 😉 Après, je t’avoue que j’ai toujours du mal à admettre que je suis « victime » de la météo, j’aimerais être plus forte que ça 😉

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