Meiso : l’expérience flottaison
En juin, je quittais mon ancienne boîte. Mon cadeau de départ ayant été géré par une personne très bien (Maëlle, ma besta du boulot), je me retrouve avec un bon pour une flottaison pour deux au centre Meiso. Autant vous dire que quand j’ai découvert ça, j’ai sauté de joie.
La flottaison, ça fait des années que j’en rêve, que ça pop dans mes résolutions de bonne année mais toujours pareil : je ne prends pas le temps. Insupportable manie. Il y a quelques années, ma soeur m’avait offert cette expérience dans un centre qui a fermé avant que je prenne rendez-vous et depuis deux ou trois ans, depuis qu’Enzo m’en avait parlé, je voulais tester. J’avais cette lubie depuis mon adolescence, quand j’avais lu un roman de Dean Koontz, dont je ne vous sortirai pas le titre car j’en avais lu énormément, où une jeune fille développait des pouvoirs grâce notamment à la flottaison qui gommait les contours de son corps. Je réalise que Dean Koontz a dû un peu inspirer Stranger things sur ce point… Puis l’épisode rigolo des Simpsons.
Une flottaison pour une épiphanie ?
Je suis en recherche perpétuelle d’épiphanie. Longtemps, je me suis sentie bloquée dans ma vie avec un boulot que je n’aime pas et une vie rêvée que je n’arrive pas à mettre en place. Trop rêveuse, sans doute. Je courrais donc de cours de yoga en cours de sophrologie et lors d’une méditation guidée, j’avais eu la révélation : moi, je veux juste écrire, c’est ça mon but dans la vie. Tellement évident. Du coup, là, je voulais voir ce que ça donnait de lâcher la bride en se débarrassant des lourdeurs de son corps.
Rendez-vous est pris le 29 novembre au centre Meiso, à Barbes. Nous sommes très gentiment accueillis et sommes conviés à nous poser dans les espaces détentes : soit un espace convivial avec coloriages, cartes, chat à disposition pour des câlins et tisane, soit dans un espace de repos avec hamacs. On discute un peu avec les deux gérants qui nous expliquent les différents programmes : soit le noir complet et sans son pendant une heure, soit des méditations un peu guidées. Moi je suis une pure, je prends le noir complet.
Parlons donc de l’expérience en soi. J’hérite de la capsule spatiale avec miroir au plafond. Comme je suis seule, je peux me mettre nue, ce que je fais. Je m’allonge dans l’eau qui est fortement chargée en sel donc aucun risque de couler ou de boire la tasse. Ceci étant, l’eau est mon élément donc je n’avais aucune angoisse là-dessus. Je m’allonge, mes membres prennent leurs aises, je regarde vaguement mon corps dans le miroir au dessus de ma tête, c’est amusant. Puis la lumière pulse, la séance va commencer. Je me retrouve dans le noir.
L’expérience de flottaison
Je flotte. L’heure passe vite mais j’ai du mal à lâcher du lest. Quand j’ai pris rendez-vous, je ne savais pas que je serai en arrêt de travail pour burnout et haine de mon chef. J’essaie de me faire des projections comme en sophrologie mais j’imagine ce que je dirai quand j’affronterai mon chef. La lumière finit par se rallumer. Mon corps est détendu, je me rince avec plaisir mais pour l’esprit, c’était pas le meilleur moment. Par contre, petit plus sur la flottaison que j’ai beaucoup apprécié : durant les six douches suivantes, mon corps continuait à exhaler le sel, j’avais une bonne odeur de mer sur moi…
Alors rien que pour ça, je retenterai. Il y a une méditation dédiée à la création. Ce sera la mienne.
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