Corfou, l’Achilleion et le monastère des Vlachernes
Il est temps de sortir de notre petite zone autour de l’hôtel pour partir à l’assaut de Corfou. L’île ou la ville, pour cet article, ça marche pour les deux. Mais aussi l’Achilleion, bijou architectural. C’est donc avec une Fiat tipo flambant neuve, paraît-il (30 000 km au compteur) que nous partons. Alors petit point “Turbo” avant de vous raconter nos visites. La fiat Tipo, c’est très confortable, ça gomme bien ma très mauvaise conduite. Non parce que je suis ultra bourrine dans mes changements de vitesse et je trouve pas ça terrible. Mais Victor, grand amoureux de ma personne, appelle ça “ma conduite rallye”. Ok. Sinon, j’ai découvert que maintenant, il y avait six vitesses sur les voitures, ce qui fait que je ne savais jamais en combien j’étais. Et il y a eu quelques changements de vitesse peu catholiques. Je suis le cauchemar des boîtes de vitesse.
Un tour chez Sissi
Bref, notre première escale : l’Achilleion aka le palais de Sissi… Et du Kaiser Guillaume II mais curieusement, on en parle moins. Il doit pas avoir la même aura romantique que la première. On suit tranquillement le GPS qui nous fait tourner à gauche sur une route bien escarpée avec virages en lacets. Tout ce que j’aime, dis donc ! On grimpe donc. Je gère avec doigté le croisement avec un bus quand je commence à voir beaucoup de voitures garées sur le bas-côté. Je panique un peu en mode “pourquoi y autant de monde si bas, c’est pas bon siiiiigne !”. Mais j’ai la réponse un peu plus haut : un splendide panneau sens interdit qui apparaît soudain. Bon. Je manoeuvre pour redescendre un peu et me garer dans le sens du départ et on est partis pour l’Achilleion, une splendide demeure néoclassique qui déborde de statues grecques. Un décor assez splendide, je dois dire, qui a d’ailleurs servi pour le tournage d’un James Bond.
Un charmant palais
Petite histoire du lieu : Sissi ayant passé un séjour dans une villa à Corfou, qui lui plut tant qu’elle en écrivit un poème, décida de racheter cette dernière. Pour la détruire et construire son petit Palais. Okayyyy. A la mort de cette dernière, le Kayser Guillaume II s’en porta acquéreur et l’histoire du lieu se tisse uniquement dans l’influence de ces deux personnes. A l’intérieur, on retrouve donc des objets ayant appartenus aux deux, une façon assez maline de vous raconter l’histoire de ces deux personnages (grâce à l’audioguide inclus dans le prix du billet). Quelques éléments intéressants comme un miroir colossal (qui, selon la légende, se brisa lors du dernier départ de Sissi du lieu, celle-ci comprit le funeste message), une jolie cheminée mais surtout, surtout, l’escalier incroyable (et impossible à prendre en photo sans personne dessus) inspiré de celui du Palais Garnier. Au dernier étage, d’ailleurs, une somptueuse fresque représentant Achille traînant Hector devant les murs de Troie vous attend. Vous pouvez pas la rater, c’est le truc que tout le monde prend en photo.
Coup de foudre immédiat
Il est temps d’accéder aux jardins, somptueux eux aussi. A dire vrai, ma partie préférée de l’Achilleion même si je suis tombée instantanément amoureuse de l’élégante façade et je dois écrire un roman se tenant dans un palace méditerranéen de style néoclassique. Un peu mince comme synopsis mais je peux y arriver. Dans les jardins, donc, vous trouverez palmiers, bassins et statues d’Achille, une en plein triomphe et l’autre, à l’agonie. Pour la petite histoire, Sissi avait commandé la statue du Achille mourant, l’Achilleion lui permettant d’épancher son immense peine depuis la mort de son fils Rodolphe alors que l’Achille triomphant a été placé là par le Kaiser. A la place du Achille blessé comme symbole de puissance mais l’Achille blessé reste aujourd’hui le symbole de l’Achilleion. A noter que des jardins, on a une vue splendide sur Corfou et les alentours.
Vue imprenable sur Corfou
Après cette première visite fort enthousiasmante, il est temps de partir pour Corfou city ! On se gare le long du port avec la vieille citadelle en point de mire. Oui, il y a deux citadelles à Corfou, la vieille où je vous emmène maintenant et la nouvelle… qu’on n’a pas faite. L’entrée est payante mais la balade sympa. D’abord, vous trouverez un temple grec parfaitement conservé… parce que pas d’époque du tout (pas de vestiges antiques, rappelez-vous) qui sert d’écrin à une énorme église orthodoxe. On débute l’ascension, assez facile. Plus ce que j’aurais cru en vérité, sauf les dernières marches qui sont pas super rassurantes mais la vue au sommet vaut absolument d’affronter des marches potentiellement glissantes. Bon, après, je suis pas la plus objective du monde vu que j’adore les paysages maritimes mais franchement, j’ai trouvé l’expérience fort apaisante.
Corfou, douce ville méditerranéenne
On redescend et on erre sur la Spianada de Corfou, une grande place bien ombragé avec des petits jardins nous offrant de jolis décors, une fois de plus. Entre les élégantes colonnades, les persiennes et les eaux turquoises, je touche du doigt le paradis, je pense. Et quand on part à se perdre dans les petites rues, je suis définitivement conquise. Il y a du linge qui sèche un peu partout, du calme, des façades cuites par le soleil, des chats qui semblent appartenir à la collectivité. C’est un truc que j’avais vu à Athènes et Mykonos, ça, les chats qui semblent appartenir à tout le monde et personne et je trouve ça génial. J’aime les villes méditerranéennes et Corfou fait partie de mes préférées.
Monastère et avions
Dernière halte de la journée : le monastère des Vlachernes et surtout la petite Mouse’s Island derrière, une sorte de gros rocher avec une église au milieu. J’avais repéré les lieux car lors de notre atterrissage le premier jour, on avait survolé ça et je trouvais ce coin fort joli. Ce que je n’avais pas intégré, c’est à quel point on frôle le monument. Du coup, la passionnée d’avions que je suis a plus mitraillé les avions que les lieux ou presque. J’ai pris, en tout cas, la photo dont je suis la plus fière au monde :
Un tour en bateau en moins
Pour le reste, le Monastère est sympathique (surtout parce qu’il y avait une chatte et ses petits) et on n’est pas allés sur l’îlot car quand on a voulu se renseigner auprès du bateau, le mec nous a dit “seven, it’s finished”, un truc du genre alors qu’il était cinq heures. Mais surtout, y avait une mariée qui essayait de les embrouiller et personne ne nous calculait. Donc, fatiguée, je propose qu’on lève le camp.
Test drone
Un dernier arrêt pour tenter de mieux voir le fameux Lac Korission, un peu de jeu avec mon drone qui n’aime pas le vent :
Et fin de cette première journée road trip avec un petit coup de foudre pour Corfou.
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