Un dernier jour à Tokyo, au paradis des otakus
“Si jamais demain il fait beau, on va au Sky Tree pour essayer de voir le Mont Fuji”. Evidemment, il a plu plus fort que n’importe quel autre jour de notre séjour tokyoïde. Mais ça n’a pas atteint le niveau Osaka quand même. De toute façon, on avait prévu une petite expédition au paradis des otakus pour ramener des souvenirs.
Brioches et consigne bagage
Après avoir avalé nos dernières brioches si addictives du 7/11, direction la gare de Tokyo. On doit réserver nos places dans la navette NEX pour l’aéroport et larguer les sacs dans un casier. Ce truc nous a littéralement sauvé la vie à de nombreuses reprises.
Ramener des souvenirs
Mission du jour : les souvenirs. Après avoir avalé un café dans un café danois parce que pourquoi pas, on file au Tokyu Hands du coin mais Victor perd vite patience donc on se déplace rapidement vers Akihabara, notre premier quartier de résidence, petite séquence émotion. Inspirés par le magasin de jouets de Ueno, on décide de faire le tour des boutiques pour Otakus du coin.
Expédition au Mandarake
Pas de temps à perdre, on se rend donc dans un mandarake, la référence ultime. Le magasin est un poilou glauque, des couloirs étroits, éclairage néon et vitrines poussiéreuses, je me demande si on ne s’est pas trompés. Et non, c’est bien ici, le paradis des otakus avec des dizaines et des dizaines de figurines dont certaines collectors. Ca fait envie mais gardons un détail en tête : va falloir faire tenir tout ça dans la valise. On prend cependant notre temps, on visite les étages y compris celui consacré aux mangas pour adultes (on ne savait pas, on passait par l’escalier extérieur qui n’offrait aucune indication). C’est presque un peu le malaise cet étage : quelques touristes qui feuillettent des mangas en s’esclaffant, des posters de femmes dessinées avec des seins énormes, éclaboussées par quelques substances blanches ou assaillies par des tentacules, des locaux qui sont plongés dans la lecture… Mais cet étage est serein par rapport au suivant : celui des dolls. Alors dans l’absolu, je trouve que les dolls peuvent être très belles mais là, dans ce petit magasin sombre aux vitrines poussiéreuses, les têtes de dolls sans yeux ou, au contraire, des poupées avec d’énormes yeux globuleux qui ne sont pas sans évoquer Chucky. Bien, de suite, je sais de quoi seront peuplés mes prochains cauchemars… Du coup, Victor me fait promettre direct de ne jamais me lancer dans la confection de dolls.
(j’ai fait zéro photos, j’étais trop concentrée sur l’histoire des souvenirs, je suppose)
Des cadeaux trop pointus pour les non otakus ?
On ressort de là les mains vides, on file donc à la Akihabara Zone, à peu près la même chose mais en plus aéré et lumineux (mais avec moins de collectors). Au bout de trente minutes, c’est la renonciation : c’était génial certes mais avons-nous des amis assez pointus niveau mangas pour apprécier un cadeau venu d’ici ? Non. Alors nous allons opter pour l’ultime solution de repli… mais après avoir fait un petit tour dans une salle d’arcade aka l’antichambre de l’enfer. Le rez-de-chaussée avec les machines à pince, les purikuras et autres joyeusetés, ça passe. Par contre, dès que tu montes, tu arrives dans une salle pleine d’arcades avec le son poussé à fond et vu qu’on peut fumer à l’intérieur… Mal de tête direct.
Des cadeaux pour les copains… et pour nous
On repart donc rapidement pour notre ultime séance shopping : le magasin de jouets de Ueno. Des bonhommes sushis pour les collègues, deux peluches chat Ghibli pour Saturnin et Pivoine, des maquettes en paper art pour Anaïs et moi, des perles à écraser pour nous, un porte-clé Harry Potter pour Amy, une figurine One piece pour Victor… On a des yens à écouler, on se fait plaisir !
Et c’est la fin
Et puis c’est l’heure. Retour à Tokyô (la gare) pour prendre le Narita Express. Il pleut, il fait nuit, le train traverse Tokyo sous terre. Même pas le droit à un ultime coup d’oeil… A l’aéroport, on évacue nos derniers yens : un yukata, de l’alcool, deux ou trois petits souvenirs, des Kit & Kat chelous, du thé matcha, encore. Embarquement pour un périple de 22h…
Et une seule obsession : c’est quand qu’on y retourne ?