Ma vie est en chantier, résolutions de rentrée
Un chantier de type “oh oups, le plafond s’est effondré à cause des infiltrations, c’est la cata” ou à peu près. 2025 est une année qui pue du cul. De façon assez officielle. Pour moi mais pour plein d’autres personnes, j’ai l’impression. Dans nos vies, dans des sphères plus larges. Et comme je n’ai guère envie de passer les trois mois et demi restants en me demandant quelle catastrophe va encore me tomber dessus, je sors de mon chapeau ma carte pref : les bonnes résolutions. Mes résolutions de rentrée, édition 2025, prenez en de la graine. Ou pas.
Ma rentrée est un peu tardive, oui
Alors déjà, certains vont souligner qu’un article de rentrée publié un 15 septembre, ça manque de rigueur. Sauf que j’étais en vacances depuis deux semaines et que ma vraie rentrée, c’est lundi prochain. Donc cette semaine, je règle deux ou trois trucs genre je vais voir mon hypnothérapeute, mon psy, mon audioprothésiste et ma tatoueuse. Je révise mon python et c’est parti. J’irai au sport aussi. Déjà parce que ça fait du bien mais en plus, je me suis fait un lumbago pendant les vacances et je dois soigner ça. Bref, je suis peut-être en retard par rapport à votre timeline mais en avance dans la mienne.
Une rentrée difficile à appréhender
Car cette année, la rentrée m’excite autant qu’elle m’angoisse. La perspective de cinq mois de pur apprentissage, cinq mois hors du monde du travail, c’est du bonbon. Parce que je suis déjà en train de cauchemarder d’un retour à l’emploi dans des boîtes cringe, généralement un bon mix entre Sunlight et ma dernière boîte. Fun fact : Epicea semble éliminé du paysage. Un trauma en remplace un autre, ahah. Quoi qu’il en soit, si je suis contente de cette parenthèse, je suis un peu stressée à l’idée que ça bouffe tout mon temps éveillé et que je n’ai plus aucun temps pour de la création. Bien sûr, cinq mois, c’est rien. Serre les fesses, ça va passer. Mais étant obsédée par ce que je ne fais pas plutôt que par ce que je fais, hééééé… Bref. Donc plus que jamais, ces résolutions vont tenir plus du voeu pieux car je ne sais pas si je pourrai matériellement les tenir mais…
On va se bouger le cucul pour commencer
D’abord, le sport. Rien de bien neuf. Ma semaine devrait ressembler à ceci :
- Lundi soir : comédie musicale une semaine sur deux.
- Mardi soir : 1h30 d’aquagym
- Mercredi soir : badminton avec mon amoureux.
- Jeudi soir : 45 mn d’aquagym, vélo elliptique et 1h de pilates
- Vendredi soir : vélo elliptique et 45 mn d’aquagym
Le week-end, on va osciller entre glande, écriture, batch cooking, balades et révisions, devoirs. La nouveauté, ici, est le badminton. C’est vraiment une idée qui m’a prise comme ça, sans aucune raison ni explication. J’en ai parlé à mon mec qui a dit que ça l’intéressait aussi. Ca nous permet d’avoir une activité commune, de le sortir de sa sédentarité du full télétravail.
Se défouler pour mieux apprendre
Pourquoi tant de sport, me demanderez-vous. Ou pas mais faisons comme si vous demandiez. Parce que j’ai l’intuition qu’un cerveau saturé a besoin de processer tranquille. Donc après 7h par jour à avaler des concepts un peu abstraits, à apprendre un nouveau langage, Python ou SQL, je sens que je vais être un peu cuite. Reprendre des études à 45 ans, c’est vraiment une aventure intellectuelle et énergétique, hein. Donc il me semble que la meilleure façon d’assimiler tout ça, c’est de laisser le cerveau faire ses trucs dans son coin pendant que je m’occupe à boxer l’eau ou multiplier fentes et jumping jacks. Et puis petit bonus : j’aurai un cul d’enfer le sport me rend dynamique. Et une personne dynamique en entretien, ça donne envie de l’embaucher. Un peu plus qu’une personne qui aurait les mêmes compétences mais serait plus molle. Moi, ça me donnerait plus envie en tout cas. Et vu comme tout ça m’angoisse, avoir des petites certitudes du genre, ça aide.
Faire carburer ses méninges, aussi
Mais la pratique physique n’est pas le seul rayon de mes résolutions de rentrée, non, non. J’ai aussi des ambitions plus intellectuelles, dirons-nous. Un peu de pro, pas mal de perso. Parce que bon, j’ai pas envie que ma vie soit uniquement consacrée à mon retour au boulot. Car n’oublions pas que je hais le monde du travail, ahah. Si je consacre l’ensemble de mon énergie à trouver mon prochain bourreau, ça va pas être bon pour ma santé mentale. Donc balayons le rayon pro : je vais me donner une visibilité sur LinkedIn. Ca me fatigue d’avance car je déteste ce réseau mais je vais avoir besoin d’un peu de visibilité sur mon virage pro donc… Je vais essayer de chroniquer ma formation, des trucs un peu lambda sur la data en mode “j’ai appris ça, c’est trop bien, je partage. Et vous, c’est quoi vos tips ?”. Ou je ne sais quoi.
Dear diary,
Autre résolution entre vie pro et vie perso : le journal intime. Je vis donc une année officiellement pourrie et niveau émotions, je suis assez intense. Pas dans le bon sens du terme. Je pleure beaucoup, je n’ai aucune patience. Ah oui parce qu’en plus du délice d’avoir perdu mon job et mon chat adoré en à peine trois mois, j’ai ma préménopause qui vient faire des coucous épisodiques histoire de rajouter une couche de nawak hormonal là-dessus. Donc faut bien un peu faire quelque chose de tout ce brouhaha dans ma tête. Aller chez le psy et l’hypno, oui. Mais je dois aussi garder des traces, je pense. Oui, écrire un journal, j’en parle tout le temps mais là, en plus, j’ai une idée. Je vais l’écrire en anglais. Pour me forcer à pratiquer, pour l’essentiel. Enrichir mon vocabulaire. Un jour, je passerai du temps à écouter des séries en VO non sous-titrées pour noter ce qu’ils disent, m’entraîner à écouter mais chaque chose en son temps. Ah et pour corriger mes fautes, j’avais prévu d’acquérir Antidote pour corriger mes manuscrits. Bon, je dois passer à la formule à 89 € par an plutôt que 59 € mais ça va. Hé, oui, je sais que ChatGPT pourrait le faire gratos mais j’ai pas envie de donner du carburant à un quelconque LLM, même si je ne vois pas trop ce que mes petits atermoiements pourraient éclairer.
Des mots dès le petit dej
Maintenant, parlons un peu écriture. Ma grande passion, voui. Pendant les vacances, je me suis appliquée à écrire tous les jours pour garder le tempo adopté depuis novembre. Je suis franchement pas mal sur le rythme. Mais je risque d’avoir du mal à tenir les 1000 mots par jour en temps de formation. Donc pour essayer de garder un rythme, même moins soutenu, le principe est simple : écrire au petit dej. J’ai pris cette habitude les dernières semaines et les matins de bonne productivité, je peux pondre entre 300 et 400 mots rien qu’avec ça. Plus utile que de scroller sur les réseaux sociaux, même si j’en fréquente de moins en moins. Un peu marre des crétins racistes et des condescendants. Ou de jouer à un jeu pour mobile quelconque. Donc voilà, si je réorganise mes habitudes d’écriture, je pense que je pourrai poursuivre l’écriture du projet Audrey qui atteint le nombre incroyable de 250 000 mots, ce qui ferait environ 500 pages en police 12. 352 en police 10 en tout cas. Un mastodonte. J’ai des idées pour la suite de ce manuscrit mais ce sera pour plus tard.
Lire, une passion un peu oubliée
Et puis, en dernier, la lecture. Pendant les vacances, j’ai entamé la lecture de Vita Nostra que j’ai dévoré parce que c’était trop bien. Pendant les deux jours de repos en station balnéaire, j’ai beaucoup lu et je me suis rappelée à quel point j’aimais ça. Et à quel point je ne donne aucun espace à cette passion. La lecture a été peu ou prou grignoté par l’écriture. Avant, je lisais dans les transports. Maintenant, j’y écris. Enfin, ça, c’était surtout quand je travaillais vu que là, je ne prends plus de transports du tout. Mais je dois replacer la lecture au coeur de ma vie pour… le processus du cerveau, encore. Je pense que la lecture m’apporte un apaisement notable. Comme le puzzle qui va bientôt me voir revenir ou le bracelet brésilien. Me replonger dans ces activités douces a un double effet positif : le repos du corps et de l’esprit. Laisser mon cerveau s’évader soit dans mes pensées sans le restreindre, soit dans une histoire écrit par un·e autre sans chercher à guider l’histoire. Une balade en gondole où c’est le gondolier qui trace le parcours. Rappel subtil de Venise.

Une rentrée studieuse
Alors voilà, je place ma fin d’année 2025 sous le signe du sport et de la littérature, avec un peu de chant et d’english. On va essayer, on incluant Victor ici, d’aller un peu plus au ciné, de se faire un peu plus de sorties. S’aérer, se cultiver, apprendre. Pas si pire.