Une question de temps et d’argent
Il faudrait que je parle un peu plus d’argent sur mes blogs parce que, le saviez-vous, c’est un sujet qui m’angoisse un peu. Pur héritage familial qui me vient… de ma famille paternelle ultra bourgeoise. Vs celle de ma mère hyper modeste. Allez comprendre. Mais je ne suis pas là pour analyser des traumas familiaux que je ne connais même pas. Non, j’ai envie de vous parler d’un paradoxe de la société. Ou comment, décidément, elle ne s’adresse qu’aux rentiers qui pèsent lourd. Donc aujourd’hui, on va parler chômage, temps libre et argent, donc.
A la recherche de ma future activité sportive
De temps en temps, j’ai des lubies. Enfin, non, j’en ai tout le temps mais ça tourne. Ainsi, récemment, je me suis reprise de passion pour le bungee fitness ou aérofitness. J’en avais déjà parlé mais en gros, il s’agit de cours de fitness avec un harnais et des élastiques et tu bondis dans tous les sens. Régulièrement, je vérifie si aucun cours n’a poppé à Bordeaux. Non. Du moins pas à portée raisonnable de pédales. Mais dans ma recherche, je tombe sur un studio yoga qui propose du hamac yoga. Ah mais super, j’aime bien. Je commence à regarder les horaires de cours, ce que je pourrais faire rentrer dans mon agenda à partir du moment où ma future formation va débuter. Les choses se goupillent bien jusqu’à ce que je regarde les prix. Aïe. Et évidemment, pas de tarifs pour les chômeurs.
Des cours en journée mais hors de prix : c’est pour qui ?
Quand je cherchais des cours de yoga y a quelques années, j’avais un peu le même constat. Les cours avaient souvent lieu en matinée ou à 17h, des heures difficilement accessibles pour les travailleurs. Sauf que les cours de yoga, c’est gavé cher. Alors relativement jeune travailleuse, je me demandais à qui s’adressait cette discipline. Si ce n’est aux Bourgeoises désoeuvrées ? Oui, je genre au féminin parce que le nombre de mecs dans les cours de yoga est plutôt anecdotique. Aujourd’hui, je rajoute aussi les retraitées. Friquées les retraitées parce que le cours du yoga ne s’est pas orienté à la baisse.
L’économie parallèle des inactifs friqués
Et là, j’en arrive à mon paradoxe actuel : j’ai du temps. Selon ce qu’il se passe sur les prochaines semaines, ma formation débutera soit fin septembre, soit fin octobre. En attendant, c’est vacances. Bon, quelques exercices à faire pour être parée pour ma formation, du sport. Un peu de tourisme aussi mais grosso merdo, j’ai trois mois devant moi. Et j’ai envie de faire plein de trucs, de tester de nouvelles choses et… mais pourquoi tout est cher ? Et pourquoi le tarif chômeur n’a pas l’air de trop exister ? Pour les musées, oui. Pour les cours de sport proposés par la mairie et quelques associations, oui. Mais le reste ? Bien sûr que je peux apprendre des choses toutes seules, il existe des tutos pour à peu près tout et n’importe quoi en ligne. Mais reste ce paradoxe : il existe des trouzaines de cours en présentiel aux heures de bureau ou à peu près et aucun ou presque ne propose un tarif pour les chômeurs. Existerait-il donc une économie parallèle ne s’adressant qu’aux inactifs friqués ? Ou éventuellement aux RTTistes dans le cadre d’ateliers.
Bon ben on va rester sur des activités à portée de bourse
Bref, étant contrainte de faire attention à mes sous le temps de retrouver un emploi, ce qui ne devrait pas arriver avant mars au mieux, je ne vais pas me lancer dans quelques activités onéreuses. A la rentrée, ce sera comédie musicale, aquagym… et badminton vu que Victor a l’air aussi intéressé que moi. Oui, ça m’a pris littéralement comme ça, une idée qui m’a traversée et hop. Idée qui se résume à “ça me plaît bien ce concept de courir pendant une heure sur un terrain en tapant quelque chose de léger”. Mais pas de hamac yoga hors de portée de bourses.
Objectif : devenir une retraitée aisée
Cependant une nouvelle motivation : va falloir que je retrouve vite un job bien payé pour pouvoir être une retraitée friquée qui pourra s’offrir toutes les activités dont elle rêve. Ou alors je convaincs mon mec de trouver un poste mieux payé et de m’entretenir pour que je sois une riche bourgeoise désoeuvrée qui passe ses journées à faire ce qu’elle veut en dépensant l’argent du ménage mais il ne va pas accepter. Donc je termine cet article avec une constatation qui est souvent mienne : vivement la retraite.