Canareggio, Dorsoduro et Giudecca : du nord au sud de Venise

Canareggio, Dorsoduro et Giudecca : du nord au sud de Venise

Venise, troisième jour. Alors nous avons fait l’incontournable, l’insulaire et le vert. Que reste-t-il ? Tant de choses mais il est temps de s’adonner à notre activité préférée : marcher. Plus ou moins au hasard même si j’ai deux gros objectifs : monter au nord voir le quartier du Canareggio puis descendre vers le sud pour sillonner Dorsoduro puis découvrir la Giudecca. Au menu : plein d’églises.

Une église à Venise

Quand nous avons débarqué à Venise, le monsieur à l’accueil de l’hôtel nous a donné un plan en soulignant bien les points d’intérêt. Piazza San Marco, le Rialto. Ok, basique. Mais il y rajoute le ghetto et la chiesa Madonna dell’rto, tous les deux dans le nord, dans ce vaste ensemble appelé Canareggio. Ca tombe bien, je ne connais pas. Ca nous occupera le matin et l’après-midi, on ira à la Giudecca au sud, en passant par Dorsoduro.

Un pont dans le quartier du Canareggio

Le ghetto avec, en point d’orgue, la synagogue. Alors je dois ici plaider l’ignorance. Je crois que je n’ai jamais visité de synagogue. Ce qui implique notamment que je ne me suis jamais penchée sur l’architecture du lieu. Du coup, quand on est arrivé au ghetto avec, en point d’orgue, la synagogue, j’ai un peu bugué. Parce que la synagogue, c’est juste un bâtiment, pas un Palais d’Orient ou je ne sais quoi. Après, pour ma défense, je vais souligner que la synagogue de Bordeaux est remarquable et j’étais restée là-dessus. 

Le ghetto de Venise

Bon, je n’ai pas grand chose à dire sur le ghetto. Il reste intéressant car il ne ressemble en rien au reste de la ville donc c’est encore un autre visage de Venise. Tout comme le Canareggio, un peu plus décrépi que le quartier Santa Croce où nous résidions et, évidemment, que le coeur historique. Si on veut sortir du Venise carte postale, c’est un grand oui. 

A Canareggio se trouve justement une grande église très réputée, Madonna dell Orso. Sauf qu’elle ouvre à 10h et il est 9h45. On fait un petit tour, on trouve un chat qui nous présente respectueusement son bidou. Mon mec veut pas s’installer à Venise car “y a pas de chats”. Echec et mat, monsieur, il y en a au moins un. L’église ouvre et j’ai dû manquer ce qui la rendait si remarquable. Surtout qu’on a dû la visiter au pas de course parce qu’il y avait un enterrement derrière. Youhou… 

De là, on traverse tout Venise pour se rendre à Santa Maria della Salute, en face de San Marco. A pied, oui, parce que même pas peur. En chemin, on s’arrête cinq minutes à l’église de Moïse qui, pour le coup, me paraît plus remarquable. Notamment avec sa fastueuse représentation de Moïse recevant les tables des dix commandements. On repart, on traverse le Ponte dell’Academia qui est, de fait, mon préféré. On se perd un peu dans le quartier Dorsoduro et nous voilà au bord de l’eau dans une ambiance très station balnéaire. Asseyons-nous là pour déjeuner. Un repas correct pour un resto qui me paraissait très touristique, même s’ils ont oublié notre verre de Prosecco. 

Après cette pause bienvenue pour nos pieds, on se rend donc à la fameuse église. Fameuse parce qu’avec son énorme dôme, vous ne pouvez pas la manquer. Déjà sur mes photos. Entre ma visite de 2011 et celle-ci, j’ai dû la shooter une centaine de fois mais elle est tellement splendide, entourée d’eau, comme ça. Outre Santa Maria della Salute, vous trouverez au Dorsoduro la collection Peggy Guggenheim que je n’ai pas visité. Il y a également une fabrique de gondoles que nous avons croisée.

Ensuite, on saute dans un vaporetto pour traverser à la découverte de la Giudecca. Le plan est simple : découvrir l’île San Giorgio. Mais comme on descend un peu trop tôt et qu’il n’y a aucun pont qui relie la Giudecca à la fameuse île, on se perd un peu dans les rues de la Giudecca. Alors là, on oublie totalement le Venise de carte postale. On serait plus dans un quartier un peu HLM mais avec des immeubles pas si hauts et sur pilotis. La balade est agréable, essentiellement parce qu’il n’y a personne. On a marché je ne sais pas combien de kilomètres durant le séjour, mais cette solitude, là, elle était reposante. 

Bref, on reprend le vaporetto pour un dernier tour sur l’isola San Giorgio di Maggiore. Une dernière église, connue pour son campanile qui offre une vue époustouflante sur Venise. Nous ne montons pas : je l’ai déjà fait et Victor a le vertige. De toute façon, pas besoin de grimper sur le campanile pour avoir une belle vue sur Venise. On reprend le vaporetto pour rentrer à Santa Croce en faisant un grand tour. Je repère une sorte d’immense bâtisse en brique qui fait bien Londonien que Vénitien. Je suppose qu’il s’agit d’une usine mais ô, surprise, c’est le Marriott. Et bah, je préfère l’hôtel que nous avions choisi.

Et nous voici de retour à l’hôtel. Dernière soirée. Le lendemain matin, on se lève tôt pour s’offrir un rapide dernier tour. J’aime tellement cette ville, ses petites rues, ses campi à qui surgissent au coin d’une rue. Son calme au petit matin. Je m’amuse à poursuivre mon petit délire de m’imaginer vivre là. La vie serait plus douce. Des vacances parfaites qui nous ont fait un bien fou. Ca tombe bien, dès mon retour au bureau, ce fut le drame. Mais c’est pas grave, je m’accroche à mes souvenirs. C’est plus important que n’importe quel job.

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