Carnet jaune citron : la Sicile
C’est juste un titre un peu aléatoire pour introduire nos vacances en Sicile. Car oui, j’entame un nouveau récit de périple. Et vu que je vais mettre encore trois ans à tout raconter, je devrais terminer au printemps prochain ou à peu près. Mais j’avoue que j’aime bien prendre le temps de raconter ces voyages parce que ça m’incite à me replonger dans mes souvenirs, à revivre de bons moments. A me souvenir aussi de ce temps pas si lointain où j’avais trop chaud alors que l’on rentre dans la saison où mes biens les plus précieux sont ma théière, ma bouillotte, mon plaid et mes pantoufles. Rock n’ roll, la meuf.

Le lieu de vacances parfait pour moi
La Sicile, un Paradis pour moi. Je veux dire, y a la mer, les vieilles pierres, des petites rues méditerranéennes. Que demander de plus ? Ca faisait quelques années que nous en parlions avec Victor et j’avais relancé l’idée pour les vacances de printemps. Je venais en effet de regarder la série Anna et ça m’avait donné envie d’y retourner. Série qui se passe en Sicile, donc, ça n’aurait aucun sens sinon. Idée lancée en début d’année, contrée par un “non mais pour un court séjour, allons à Venise”. Vendu.

Une année qui ne sera pas celle anticipée
Puis est arrivé ce qui est arrivé : le licenciement. Enfin, pardon, la rupture conventionnelle parce que virer quelqu’un parce que c’est la plus chère sur un poste, c’est pas trop un motif de licenciement. Notre rêve d’aller en Nouvelle-Zélande s’envole. Les choses s’organisent, je prends des décisions. Ma rentrée aura lieu le 22 septembre. Victor, de son côté, est épuisé donc on décide de partir en vacances fin août. Puis début septembre finalement. Ok, bien, je vais lancer la production du Powerpoint des vacances.
Je voulais multiplier les pistes
Mais j’ai été ambitieuse. Je voulais proposer trois pistes. La Sicile, donc. Mais aussi la Suisse et l’Allemagne. Pourquoi ? Parce que j’ai regardé l’Eurovision cette année et que les petits reportages sur les paysages suisses m’a donné grave envie. Notamment Ascona qui avait de petits airs de Menton. L’Allemagne, c’était une suggestion de mon hypnothérapeute. En plus, la Suisse et l’Allemagne commençaient par une visite de Strasbourg et Colmar que je ne connaissais pas. Sauf que mon mec ayant des envie de mer, de soleil et de vieilles pierres, le match était joué avant même de commencer.

La dernière fois, c’était le début de la fin des emmerdes
La Sicile, j’y étais déjà allée en 2012. Sur la fin du marasme, finalement. Et comme je suis quelqu’un qui aime les cycles et les signes, l’idée d’y retourner toujours en plein marasme me séduit. En 2012, j’ai eu encore une ou deux galères par la suite mais tout s’est finalement remis en ordre. Et j’ai eu la paix pour 13 ans, environ. Oui, ok, j’ai eu quelques burn-outs, bore-outs, des boîtes toxiques, même une fin de période d’essai surprise mais vu qu’en même temps, j’ai rencontré Victor, emménagé avec lui, déménagé à Bordeaux, la balance restait positive. Et puis 13, c’est un chiffre qui me plaît donc on pourrait dire, quelque part, que la Sicile remet les compteurs à zéro et que là, je vais peut-être avoir encore une ou deux galères mais après, j’ai la paix jusqu’en 2038. Ce n’est basé sur rien mais laissez-moi.
Alors, on va voir quoi ?
Bref, la Sicile, je disais. Evidemment, j’ai commencé par dessiner le périple en fonction de ce que j’avais fait avec Zeno il y a 13 ans. A deux grosses nuances près : d’abord on part de l’est pour aller vers l’ouest alors qu’on avait fait l’inverse. En gros : de Catane à Palerme plutôt que de Palerme à Catane. Mais surtout, on va louer une voiture, ce qui va nous permettre d’atteindre des sites mal ou pas desservis par les transports en commun. Typiquement, la villa romana de Casale que nous n’avions pas pu faire en 2012 car on perdait une journée à cause du peu de transports. Donc je liste les principaux point d’intérêts et je rajoute deux jours dans une station balnéaire pour “ne rien faire”. J’abandonne l’idée de faire un tour dans les îles éoliennes ou d’aller voir le Stromboli. Au pire, une autre fois.

Un dernier vol pour Catane
Donc voilà, je dessine le périple, je prévois. Sauf que je pars de Bordeaux, pas de Paris. Et devinez quelle destination n’est plus desservie après le 30 août ? Catane ! Donc soit on part le 30, soit le premier jour des vacances de mon mec, soit on atterrit à Palerme et on prend la voiture pour parcourir les 2h30 de route. Heu… Bon, bah, on part le 30 alors.

A lire avec une boisson citronnée
Et on est partis. Je vais donc vous raconter la Sicile, ce que j’avais très peu fait à l’époque car j’étais censée lancer un blog voyage qui a dû avoir deux articles et basta. Je vais du coup jongler entre ce dont je me souvenais, ce que j’ai redécouvert, les lieux inédits, mes impressions. Car je trouve que la Sicile a drôlement changé en douze ans mais je n’arrive pas à savoir si c’est elle qui a changé ou moi… Ou juste qu’il y a certains éléments que je n’avais pas remarqué à l’époque. Genre la saleté. Une série d’articles à lire avec un Limoncellospritz ou un petit granité citron, selon vos préférences.