Albi, l’autre ville rose
Bonjour, comment ça va ? Moi, j’écris cet article en direct du train qui me ramène du mariage de mon cousin donc je barbote en pleine vague de love. Mariage très réussi mais ce n’est pas le sujet. Il y a environ un an, mon cousin m’envoie un message. “Salut, on va se marier avec mon Jules, soit en 2025 dans le Tarn, soit en 2026 à Toulouse. 2025 dans le Tarn, jouable pour vous ?”. Oh bah si tu me préviens un an à l’avance, y a moyen de s’organiser, oui. Puis Victor ne connaît pas du tout la région. Moi-même… pas tant. Par exemple, j’ai jamais mis les pieds à Albi. Alors, c’est parti.

Encore une ville rose
Je savais d’Albi que c’était l’autre ville rose. Enfin, l’autre l’autre car en vrai, il y en a trois en Occitanie, la troisième étant Montauban. Qui aura droit à son article dans les prochains mois à priori comme ça, la boucle sera bouclée. Oui, j’ai déjà pas mal parlé de Toulouse. Donc, Albi, je savais “ville rose”, “ponts au-dessus du Tarn”, “cathédrale remarquable”. Ah et “tu vas voir, c’est super joli” de la part de ma pote Marjorie. Phrase prononcée devant Victor qui était donc impatient de découvrir la ville. Et moi donc.

Suivons le clocher de la cathédrale
Bien, commençons donc par le centre historique. Le clou du spectacle un peu. Dès que l’on rentre dans le centre-ville relativement piéton, on se croirait revenu au Moyen-Âge. Un Moyen-Âge propre et aéré, hein. Maisons à colombages, de la pierre rose en veux-tu, en voilà, des clochers et des tours remarquables. Point important pour les personnes au sens de l’orientation relatif : c’est hyper facile de se repérer, le clocher de la cathédrale domine tout. Donc commençons par là ! La cathédrale est impressionnante de l’extérieur avec son look de forteresse agrémenté de quelques portails gothiques. Anecdote : la cathédrale Sainte-Cécile est la plus grande cathédrale en pierre du monde. Mais je vous préviens : l’extérieur plutôt austère ne vous prépare pas du tout à ce que l’on va trouver dedans.





Une cathédrale encore plus impressionnante dedans que dehors
Nous rentrons donc dans cette cathédrale sans s’être renseignés auparavant. Comme à notre habitude… De gens qui n’ont pas le temps ou ne le prennent pas, au choix. Et sur ce coup, je suis vraiment ravie de ne pas avoir trop cherché à savoir parce que je me suis prise la claque de la splendeur en pleine face. Une richesse artistique incroyable. Je ne voudrais pas trop vous gâcher le plaisir (au pire, zappez cette partie) mais chaque niche, chaque recoin mériterait sa propre page Wikipedia. C’est pas compliqué, on a dû y passer une heure. Certes, on a pris la partie payante avec le choeur et le trésor donc ca a rallongé mais ce n’est pas un lieu où tu entres et tu sors. Pour vous dire, je pense avoir été plus émerveillée par Sainte-Cécile que par la Basilique San Marco qui était pourtant remarquable.

Un orgue absolument incroyable
Bon, déjà, la première chose qui frappe une amoureuse des orgues comme moi, c’est… bah l’orgue. Un monument majestueux, ouvragé, aux dimensions titanesques. Ca m’a rappelé mon projet de BD “réécriture de Footloose” et clairement, cet orgue y sera. A noter que c’est le quatrième plus grand orgue de France et qu’il a été restauré début du XXe siècle. La chaire, réhaussée d’un ange, servira également pour ma BD (qui n’existera sans doute que dans ma tête). Comme de nombreux jeux de lumière qui font apparaître l’ombre chinoise d’un oiseau ou créent un puits de lumière au-dessus d’une statue sainte. Chaque centimètre carré est peint ou sculpté : des trompe-l’œil, des fresques murales, un plafond très richement orné et d’un bleu remarquable. Et que dire du jubé et du chœur ? Que ça mérite absolument les 6 euros de prix d’entrée, oui.












Un Palais niché au bord du Tarn
A côté de la cathédrale se trouve le Palais de Berbie, un incontournable. Le Palais présente deux attractions : les jardins, avec vue imprenable sur le Tarn et le Musée Toulouse-Lautrec. Comme le premier jour de visite, il faisait moche, on a commencé par le Musée. Alors je ne suis pas du tout une amoureuse de Toulouse-Lautrec mais le musée reste intéressant même si un peu bizarre puisqu’il mêle la vie de Toulouse-Lautrec à celle du Palais. Genre vous découvrez les œuvres de prime jeunesse de Toulouse-Lautrec et tout à coup, vous voici dans une salle avec cheminée où on vous parle du dallage du lieu avant de repartir sur les œuvres de Toulouse-Lautrec. Hein ? Bref, une visite sans doute dispensable pour ceux qui ne sont pas du tout intéressés par la vie du peintre et du contexte dans lequel il évolue. Personnellement, j’ai bien aimé l’expo temporaire sur les affiches avec, notamment, un petit atelier lithographique que je me suis empressée de tester. Et j’ai découvert une affiche de Jane Atché, une femme que je ne connaissais pas mais je vais me pencher sur le sujet.









D’élégants jardins et un joli cloître
Les jardins de Berbie, par contre, je recommande. Déjà, c’est gratuit et la mini-balade sous la tonnelle est plutôt sympa. Même s’il faut zig-zaguer en peu entre les photographes amateurs prenant 150 clichés de leur épouse. Et à propos de jardins, je vous propose un petit tour au cloître de Salvi, tout petit mais adorable. Bon, j’ai pas pu faire une photo en particulier parce qu’une famille faisait une pause grignotage pile sous les arches que je voulais photographier mais ça reste un endroit sympa et surtout… il y a des immeubles dont la sortie se fait dans le cloître. Mais je veux ça, moi ! Le cloître est adossé à la collégiale Saint-Salvi, reconnaissable à sa tour qui tient du patchwork. A l’intérieur, le principal point d’intérêt est… l’orgue ! Hé oui, encore. Construit par Christophe Moucherel qui avait également réalisé celui de Sainte-Cécile, la filiation est évidente. En plus, il vient d’être restauré, une pure beauté.









Des ponts avec vue
A propos de restauration, il est temps de se promener un peu en ville. Je ne parle pas de manger mais de monuments qui se portent bien. Comme le pont vieux qui s’est dépourvu de ses échafaudages ce printemps. Rutilant, il permet aux piétons de traverser un peu plus confortablement que sur le pont du 22 août 1944 qui est routier. Même si, pour traverser le Tarn en mode flânerie, le mieux, c’est encore la passerelle piétonne qui longe le pont SNCF. Ouverte en mai 2025, elle est toute neuve et a pour ambition de relier plus facilement le centre d’Albi à la base de loisirs de Pratgaussals. Un lieu qui vous offre également une vue très sympa sur les ponts d’Albi. Il y avait assez peu de monde quand nous y sommes passés mais sa largeur devrait permettre une cohabitation correcte entre piétons et cyclistes. Bref, ça peut totalement faire partie de votre balade au coeur d’Albi.






Des maisons follement photogéniques
Dans les points d’intérêt, nous pourrons également noter quelques bâtiments remarquables comme la maison du vieil Alby, maison typique de l’époque médiévale. Pittoresque et fortement photogénique, elle est construite en brique et pan de bois. Vous noterez le grenier à ciel ouvert en haut. La maison sert de lieu d’exposition aux oeuvres de jeunesse de Toulouse-Lautrec, si jamais. Un peu plus loin, en flânant, vous croiserez peut-être la route de l’hôtel Reynès, appelé aussi maison des Viguier, un hôtel particulier avec une cour vous offrant une tour abritant un escalier, une galerie loggia. A noter que cet hôtel particulier est cité dans le musée Toulouse-Lautrec car sa tour est un signe d’opulence, la volonté affichée de certains commerçants ayant fait fortune dans le pastel de montrer leur richesse. Au bout de la rue Timbal, où se situe l’hôtel Reynès, vous trouverez la place Vigan, plutôt agréable pour boire un verre.


















Un tour au parc ?
Au bout de cette place, il y a un parc mais je garde ça pour mon prochain article car je veux vous parler de l’Albi verte.