Voguer vers les îles de Venise : Murano, Torcello et Burano
Quand on pense à Venise, la première chose à laquelle on ne pense pas, c’est la mer. On imagine plus volontiers les gondoles naviguer sur de petits canaux qui lèchent très paresseusement quelques volées de marches verdies par les algues. Et pourtant, c’est une puissance maritime, comme je l’évoquais rapidement dans mon dernier article. Donc qui dit mer dit îles donc aujourd’hui, on embarque pour le triptyque Murano, Torcello et Burano.

Une demi-journée, trois îles
Quand j’ai (rapidement) préparé ce voyage, j’ai regardé un peu ce qu’on pouvait faire dans le temps qui nous était imparti. Et je vois une excursion pour le triptyque : Murano-Torcello-Burano. Ah bien super, je n’avais fait que le premier. En effet, lors de ma première venue, je stationnais à Murano, un choix de localisation plutôt sympa malgré un stress le premier soir quand on galérait à trouver le bon vaporetto. Va te repérer à Venise, de nuit, sans GPS… Bref, là, on fait le trio gagnant et en plus, à Murano, on va visiter une usine de verre. Ok, c’est totalement pour les touristes mais go.
En allant récupérer le bateau





Allez, on se dépêche, on va voir les souffleurs de verre
Le matin, nous embarquons donc sur un bateau de bonne taille pour filer vers notre première destination : Murano et ses souffleurs de verre. A peine à quai qu’on part d’un bon pas vers l’usine de verre. Il y en a plusieurs dans le coin, je suppose que chaque compagnie touristique est maquée avec l’une ou l’autre des usines. La visite est somme toute rapide mais pas inintéressante puisqu’on a droit à une démonstration : un vase à bec et un cheval en verre, figure qu’il faut maîtriser pour pouvoir être souffleur de verre. Les Italiens ont toujours une histoire particulière avec les chevaux. C’est le logo de Ferrari mais il y a aussi une tradition de course dans certaines villes et villages. Le plus connu est le Palio de Sienne. Pendant un instant, je me rêve souffleuse de verre pour venir vivre à Venise puis je me souviens que j’aime pas bien la chaleur.








Torcello au pas de course
Après avoir acheté un joli bracelet que j’ai imaginé comme un talisman de vie heureuse, on repart. Oui, je mets peu, voire pas, de bijoux et je voulais ce bracelet pour me souvenir que la vie est belle, quand je suis pas au boulot. Oui, à ce moment-là de l’histoire, je ne savais pas que j’allais me faire virer dès mon retour au bureau. Ahahah… ah. On navigue jusqu’à Torcello. Il y a toute une explication mais j’avoue qu’avec le bruit du bateau, je ne comprends pas grand chose donc je me contente de profiter de la balade. Faire du bateau, toujours ma grande passion. Enfin, quand je dis “faire du bateau”, c’est surtout poser mes fesses dedans et savourer la balade. Débarquement à Torcello et là, on grimace un peu : la durée de l’escale est minuscule, à peine 45 minutes. C’est plus une excursion, c’est un semi-marathon. On longe un petit canal et on découvre une sorte de placette mignonne avec quelques bâtiments remarquables qu’on n’aura pas le temps de visiter. On a à peine le temps de faire le tour qu’on doit repartir. Moi un peu fâchée.








Un village de carte postale
Le bateau repart avec, il me semble, quelques passagers en moins. Dix minutes plus tard, nous voici à Burano et, oh mon Dieu, le coup de coeur est total. J’avais vu des photos, bien sûr mais la réalité est bien au-delà. Donc pour ceux qui ne connaissent pas, Burano, c’est une île de pêcheurs avec plein de maisons colorées. Plein, plein. Evidemment, il y a la “rue principale” bordant un petit canal mais y a vraiment de quoi visiter. On peut perdre facilement une heure à errer de rues en rues; Et toujours cette magie de “si tu t’écartes de quelques mètres, y a plus personne.” Bien, il est 13h et quelques et on a faim. Le bateau repart dans dix minutes… Et bien, on va passer notre tour. On s’installe à une terrasse pour un déjeuner à base de gnocchis au crabe et de limoncello spritz. Quelle douceur.





Passer ma retraite dans une maison colorée
J’ai vraiment un coup de coeur pour Burano. Je m’amuse à m’imaginer vivre là. Un peu loin pour mon business de bateau-taxi mais peut-être pour la retraite. Y a pas mal de maisons à vendre en plus. Bon, pour les courses, ça doit être un peu compliqué malgré une supérette repérée. Mais c’est du détail, ça. En plus, y a des chats et ils font des câlins alors bon.










Rêvasser dans le vaporetto
Et c’est le retour sur Venise. On chope un vaporetto à la volée et c’est parti… pour une heure de trajet. En passant par la lagune que je n’ai pas encore faite mais faudra réparer ça, à l’occasion. On aurait pu s’y arrêter, certes. Mais nous avons d’autres projets pour la fin de journée. En attendant, alors que je pique du nez dans ce navire pourtant bruyant, comme tout le monde, je savoure. J’attendais ce voyage à Venise avec excitation mais c’est encore mieux que ce que j’attendais. Et mon nouvel amour pour Burano n’était pas la seule belle découverte de la journée. A suivre !

