Un tour dans la Venise verte

Un tour dans la Venise verte

Avec Victor, quand on voyage, on a une petite habitude : courir les parcs. Pas courir dans les parcs, non. Juste chercher la verdure. Parce que le calme, la fraîcheur et la possibilité de faire une pause. C’était particulièrement vrai au Japon, notamment à Tokyo où, pour couper de la fureur et de bruit de la ville, on se réfugiait dans les immenses parcs. Quand on visitait Bordeaux, c’était pareil. On rêvait même de s’installer dans les apparts qui avaient vu sur le jardin botanique. Mais du coup, Venise, on a dû être frustrés ? Hé non car il existe bien une Venise verte.

Un tour dans la Venise verte, fontaine à l'entrée des jardins

Deuxième jour. Après une virée sur les îles de Murano, Torcello et Burano et une semi-sieste dans le vaporetto, on débarque sur la Piazza san Marco. On hésite peu sur la suite du programme donc avant toute chose, posons-nous boire un verre. On s’installe pas loin de l’Arsenal et je cède à l’appel d’un matcha frappé super frais et doux pendant que Victor boit un demi. 100% esprit vacances en bord de mer. Même si y a un putain de yacht immense qui nous gâche un peu la vue. 

Si nous sommes partis vers l’arsenal, ce n’est pas pour rien. Déjà parce que je voulais y passer mais surtout, j’avais envie de découvrir les giardini della Biennale et le Parco delle rimembranze. Bon, les deux sont collés, juste séparés par un étroit canal donc pour moi, c’est un ensemble, la Venise verte. Pour nous y rendre, on emprunte une immense rue commerçante, très large, qui nous offre une nouvelle vision de Venise, un peu éloignée des petites rues étroites et sombres entrecoupées de canaux. J’aime, j’aime.

Et nous voici dans la Venise verte. Ici une serre, là un batîment abandonné avec des statues un peu oubliées. Un café très chic croulant sous les glycines. Quelle beauté, quelle sérénité. Et surtout quel calme. Pour une raison qui m’échappe un peu, il y a assez peu de touristes par ici. Ah, oui, c’est sans doute parce que ce n’est pas mentionné dans le top des trucs à faire à Venise. Alors, certes, c’est “juste” un parc avec deux ou trois vestiges de biennales. La serre est sympa mais petite. Moins impressionnante que celle d’Amsterdam avec les papillons, celle, majestueuse, de Copenhague. Ou juste les serres d’Auteuil que j’avais tant aimées. Mais c’est un parc sur pilotis, je trouve ça fou. 

Un petit tour et on repart tranquillement vers l’arsenal, totalement désert. Eloignés des grands circuits touristiques, on furète dans de petites rues quasi désertes, profitant de la ville sans slalomer entre les troupeaux de touristes paumés. Avec, inévitablement, un Français qui traîne et qui va gueuler un truc de gros beauf. Nous, celui-là, on l’a quand même eu au resto où on s’est arrêté. Un mec avec sa femme qui a résolument décidé qu’il ne parlerait ni anglais ni italien et a donc commandé “deux spritz et mettez-moi vos tartines, là…” d’un geste condescendant. C’est vrai que Bruschetta, c’est trop difficile à retenir…

Bref, si vous allez faire un tour à Venise, ne négligez pas la Venise verte. Une balade au calme avec vue sur l’île San Giorgio et même, tout au fond, la lagune. Une autre vision de la Sérénissime.

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