Un week-end de pur bonheur dans le Médoc
J’ai pas mal de week-end chouettes à vous raconter pour vous inspirer quelques destinations françaises et j’avais prévu de démarrer dans l’ordre. Mais comme je n’en fais qu’à ma tête, on va commencer par le dernier. Et on va pas juste parler du Médoc mais surtout d’une bulle dans le temps qui m’a fait un bien fou. Bouclez vos valises, on file à Gaillan-en-Medoc pour un week-end yoga et balade sur une immense plage.
Week-end hamac yoga
Je vous avais raconté mon expérience de hamac yoga et le fort goût d’y reviens-y. Malheureusement, la prof n’a jamais réussi à remplir de nouveaux cours sur Bordeaux et je n’avais pas pu réitérer l’expérience. Quand je reçois un mail de la prof de hamac yoga annonçant un week-end dans le Medoc pour le 21 juin, ça fait tilt dans ma tête. On avait prévu de partir fin juin en vacances, pourquoi ne pas débuter par ça ? A la base, je pensais y aller seule mais quand j’en parle à Victor, le voilà très motivé à l’idée de me suivre. Cool, on passe d’un week-end bien-être à un week-end bien-être en amoureux. Ca s’annonce bien.
Un menu chargé
Vendredi, nous voici dans le train, un peu cramés par le sprint pré-vacances. J’ai bossé tout mercredi soir, mon cher et tendre tout jeudi soir, pour qu’on puisse partir le cul propre et la conscience tranquille. La journée a été belle mais le ciel se couvre. Nous avons pas mal d’activités en plein air au programme, je commence à douter. Arrivés sur place, nous sommes accueillis par la prof de yoga qui nous amène au village de Gaillan, un village mims entouré de vignes. Mais le vrai point d’attention, c’est la plage du pin sec où, s’il fait beau, on ira faire des inversions.
Regardez comme je m’inverse
Je vais pas vous faire le récit heure par heure donc on va découper cet article en trois parties : le yoga, la famosa plage du pin sec et les gens. Donc le yoga hamac, est-ce que je valide toujours après plusieurs séances ? Oui. Sans hésitation. La version stretching, déjà. Sans surprise, j’adore. Des choses plus acrobatiques aussi avec une salutation au soleil adaptée au hamac yoga bien toniques et surtout les inversions. J’ai néanmoins compris pourquoi j’arrivais facilement à faire des inversions, c’est parce que je me sais tenue. Plus facile de faire des acrobaties quand on se sent assuré. J’ai pu tester le pigeon version hamac yoga et, ciel, cette sensation d’étirement du Psoas, c’était incroyable. On a eu aussi des séances relax où on travaillais le hamac en mode cocon. Mention spéciale au watsu aérien, une pratique massante qui permet un lâcher prise de fou. Notons également une séance de yoga sans hamac sur la plage avec nombreux auto-massage qui m’a rappelé que ce serait pas mal que je fasse ça tous les jours…
Une plage infinie
A propos de plage, parlons du Pin sec. J’ai l’art de la transition, quand même. Je commence un peu à découvrir ces longues plages océaniques, coincées entre d’immenses dunes et un océan parfois bien agité. Bon, après, je dis “coincé”, quand la marée est basse, la plage est immense mais vous m’avez comprise. Nous sommes allés deux fois au Pin sec. La première fois, quasi à marée haute, la plage avait été malmenée par l’océan, celui-ci ayant déposé son lot de galets, concrétions d’argiles, bâtons… et déchets humains. Par contre, moins de sable, happé par la mer, donnant d’étranges coulées brunes. La prof de yoga est un peu deg’ de ce paysage, moi, je suis enchantée. Parce qu’au loin, il y a la brume, l’océan furieux à droite, l’immense dune à gauche, les nuages bas… Je me sens littéralement dans une bulle un peu hors du temps. Je respire les embruns, je regarde le chien qui nous accompagne faire le fou. Et j’entrevois, une nouvelle fois ma vie rêvée : vivre en bord de mer, aller sur la plage tous les jours promener un chien. Je suis heureuse.
L’énergie de l’océan
Le lendemain, on revient et si le ciel reste couvert quasi toute la durée de notre passage, la plage a retrouvé son sable et sa propreté. Une immense plage de sable blanc à perte de vue. Evidemment, comme il faisait moche, on n’a pas pris de crème solaire ni de casquettes. Je vous cache pas que deux jours après, c’est encore douloureux. Mais il reste aussi les jolis moments. La beauté du lieu et cette énergie communiquée par l’océan quand j’ai trempé mes pieds dedans. Oui juste les pieds, j’avais pas prévu non plus de maillot mais sinon, j’y serais allée.

Des gens adorables
Et puis, ce week-end, ce fut aussi, et surtout, des rencontres et des moments conviviaux. La prof nous accueille dans sa maison, son mari assurera les repas. Au bout de dix minutes de conversations, une participante lâche “non mais il faut se mobiliser, il faut aller voter, c’est important.” Un peu plus tard, le maître de maison : “ici, ça vote RN alors qu’ils ont jamais vu un Arabe, ça me fout en rage”. Aaaah, nous voici entre gauchos sûrs. Evidemment, on n’a pas parlé que de politique même si, au vu de l’actu, c’est un peu difficile de faire autrement. On a partagé des histoires, évoqué des lieux à découvrir. Dans notre prochaines aventures dans le Médoc, j’avais envisagé Montalivet, je vais rajouter Hourtin. Faut juste étudier la route à prendre pour y aller en vélo de la gare de Pauilhac ou de Lesparre sans se retrouver sur une route avec des automobilistes un peu rapides et peu prudents…
Retraite dans le Médoc, mon nouveau plan de vie
On a ri, on a bien mangé, on s’est bien étirés, on a fait bossé les abdos et j’ai un nouveau plan de vie : la retraite à la plage avec un chien. Dans le Médoc, peut-être. Je pense de prime abord à Soulac pour ce projet fou mais à voir. En plus, le mari de la prof étant photographe, peintre et écrivain, ça m’a un peu relancée sur mon envie d’avoir une carrière plus artistique pour finir mes cotisations sans avoir un patron potentiellement taré au-dessus de la tête. Je vais un peu ressasser tout ça dans ma tête et ça fera l’objet de mes résolutions de rentrée, je pense.
Encore du hamac yoga !
Bref, deux jours de hamac yoga pour quelle conclusion ? Un, je suis revenue tellement détendue que quand un collègue m’a envoyé un sms de type “salut, c’est Lorenzo de Centermetrics”, j’ai bugué deux secondes. Centermetrics, c’est quoi, déjà ? Ah oui, c’est mon employeur (depuis le rachat début février). Une immense déconnexion, ça. Bon, mes abdos font la gueule, j’ai d’énormes bleus aux bras là où le tissu me retenait mais… j’adore cette discipline. Le seul cours dispo à Bordeaux est gavé loin de chez moi mais je vais faire mes petits maths. Ca me fait trop du bien.
En attendant, c’est certain : je reviendrai faire un stage dans le Médoc. Une telle déconnexion, ça devrait être remboursé par la sécu.
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