Se perdre dans les Salins
Lors de notre passage à Aigues-Mortes, j’avais été frustrée de ne pouvoir faire un tour aux Salins, prenant une vague photo de loin, entre deux passages de TER. Heureusement, je m’étais dit que nous y retournerions. Mais surtout, j’avais prévu un autre rendez-vous Salins, à Giraud. En voiture, on y va.
Des fois, les lieux sont fermés le dimanche
Cette journée débutait sur le signe de la lose. J’avais initialement prévu un tour au Domaine de Lapalissade mais en consultant l’itinéraire, surprise : c’est fermé. Et oui, la grande organisatrice de voyage que je suis a oublié un point. Le dimanche, parfois, des lieux sont fermés. Bon, suite à la première journée intense qui nous avait fait changé le planning, nous avions sauté Salin-de-Giraud donc allons d’abord là, on enchaînera ensuite sur les marais de Viguerat. Vu que j’omets quelques détails quand je prépare mes voyages, je fais preuve d’une grande adaptabilité, voyez.
Des Salins moins populaires mais…
Les Salins de Salin-de-Giraud sont assez mal indiqués, un peu comme s’ils étaient les parents pauvres des Salins du coin, derrière ceux de Aigues-Mortes. Et pour cause : pas de petit train, pas de point d’intérêt à proximité. Et pourtant, quel spectacle ! Un de mes moments préférés de ce voyage en Camargue car non seulement on a eu droit à des paysages incroyables aux couleurs folles mais en plus, ça a offert un boulevard à mon imagination.
Boire un Schweppes avec vue sur les Salins
Une fois garés sur ce qui sert de parking, on monte sur une butte qui nous offre une vue globale de ces Salins. Pour les moins courageux, vous pouvez déjà vous contenter de ça. La vue est très belle, vous pouvez prendre une canette et peut-être une glace à la cahute d’à-côté. Mais nous, on n’était pas là pour boire un Schweppes Tonic. Oui, cet été, j’ai vécu ma passion pour le Schweppes Tonic sans retenue même si la version light n’est pas du tout assez distribuée à mon goût. On paie le droit d’accès aux Salins (…) et c’est parti !
Seuls au coeur d’un paysage irréel
Pendant une bonne heure, nous allons donc déambuler au milieu des salins, à savoir des bassins roses avec des cailloux en croûte de sel. Comme on peut le comprendre aisément, il n’y a ni végétation ni ombre. Donc on ne part pas dans cette expédition sans chapeau et bouteille d’eau. Surtout si ça tape comme pour nous. J’ai vraiment un souvenir aride de cette balade mais tout était si irréel. Je plissais les yeux et je pouvais facilement m’imaginer dans un univers post-apo à la Mad Max mais dans des teintes plus rosées. Autant vous dire que j’ai pris des dizaines de photo tellement je trouvais les couleurs folles notamment le contraste entre le rose des salins et le bleu du ciel. Du coup, ça a éliminé le plan de retourner les Salins d’Aigues-Mortes, j’ai vu ce que je voulais voir. En plus, nous étions quasi seuls durant ce périple, on a pu pleinement en profiter. A noter une zone avec des bâtiments et une roue à eau encroûtée de sel.
Prendre le bac
On a survécu. Après avoir avalé des sandwiches achetés dans une station essence parce que c’est dimanche et qu’il n’y a rien autour, direction les Marais de Viguerat. Avec une petite fantaisie en chemin : on prend un bac ! Une traversée très courte, six minutes de mémoire, le temps de traverser le Grand Rhône. J’explique au monsieur venu récolter l’argent pour le passage que c’est la première fois que je prends un bac en tant que conductrice, ça a l’air de le passionner (non). Je vais finir comme ma mère, à raconter ma vie à des inconnus qui ne m’avaient rien demandé. Si ce n’est ma carte bleue. Apparemment, c’est un peu une institution en Camargue, les bacs. Celui-ci était motorisé mais il y en a un autre qui fonctionne par câble et que nous croiserons plus tard, sans pour autant l’emprunter.
Balade dans les marais
Bref, nous voici aux marais du Viguerat. Une balade fort sympathique mais ni chevaux ni flamants roses. Mais des cygnes, par contre. Et là, encore, on ne s’y aventure pas sans eau ni chapeau. Et crème solaire et produit anti-moustique. Les vacances en Camargue, c’est un peu de logistique, oui. Je n’ai pas grand chose de notable à dire sur ces marais si ce n’est que c’est une pause agréable entre deux séances de conduite. C’est un avantage non négligeable en Camargue, tu peux vite te retrouver en pleine nature à moindre frais.
Déjà la fin approche
Bref, retour à Arles pour notre dernière nuit. Le lendemain, on file vers Saintes-Maries de la mer pour la dernière partie du séjour, celle où on va rien foutre… Mais avan, on va visiter Arles parce que cette ville a beaucoup à nous offrir. Même si, hasard du calendrier, on va faire nos visites au tout début du fameux festival photos. Foule à prévoir.