Le réveil, mon mortel ennemi

Le réveil, mon mortel ennemi

Tous les jours ouvrés, c’est pareil. 6h50, mon réveil sonne et je soupire. Oh non, pas déjà. Une pensée invariable, quelle que fut l’heure de mon coucher. Quelle que soit la météo. Ou mon planning du jour. Je n’aime pas le réveil, c’est le pire moment de ma journée. Parce que je ne suis pas du matin ? Je crois que c’est plus compliqué que ça.

Un réveil dans la pénombre
(c) Michelens Studio

Le rendormissement du petit jour

Déjà, il m’est moralement impossible de sauter du lit. Je peux même affirmer que je snooze depuis que j’ai un réveil-matin. Parce que le snooze, c’est la promesse de naviguer dans l’entre-deux. Promesse assez peu tenue parce qu’en général, je me rendors aussi sec. Depuis que je vis avec Victor, le réveil, c’est aussi la double cuillère. Câlin lui devant, moi derrière puis retournez au prochain snooze. Les jours de présentiel, je m’extirpe du lit à 7h10. Les jours de télétravail ? Plutôt 7h45 voire 8h… Là,  je me suis forcément rendormie et autant dire que l’ultime réveil a des airs de gueule de bois. 

M’étirer en tout sens

A la base, je prétends donc glander au lit pour rêvasser et profiter de la douce sensation du corps alangui. C’est vrai, une fois levée, mon corps n’aura que peu l’occasion de se recoucher avant le soir. A part en vacances… Et il est doux d’être allongée. De s’étirer dans n’importe quel sens. Parfois, j’aime imaginer que je suis très lourde, de la masse pure. Ou que la gravité me colle au matelas et que bouger me coûterait un effort insensé. Je ne saurais dire pourquoi mais j’aime cette sensation.

Traîner au lit le matin
(c) Danny G

De bonne idées tant qu’on n’est pas bien réveillés

La rêvasserie du matin, je la vois comme un chercheur d’or qui prend une grosse pelletée de cailloux pour voir s’il n’y a pas une pépite ou deux. Un rêve qui pourrait m’inspirer pour un roman. J’aime ressasser mes rêves même s’il arrive parfois qu’une idée sensationnelle perde de sa saveur au fur et à mesure de la journée. Voire devienne complètement débile une fois couchée sur le papier. Faudra un jour que je consacre un article sur ce rêve de scénario fou que j’avais fait que j’avais trouvé extraordinaire. Ca pourrait être amusant comme rubrique, ça, le cimetière des rêves perdus. Un nom très poétique pour des articles que l’on résumera à “quand je dormais, je trouvais ça cool mais au réveil…’. Je veux dire, je suis là meuf qui s’est réveillée un matin en se croyant génie du marketing car elle avait rêve du slogan “la tomate, ça tue-mate !”. 

La réalité de la fatigue me rattrape

Seulement, à bien y réfléchir (pas à la tomate), ce réveil ronchon, c’est le début de la fin de ma vie rêvée. La vie que j’aimerais avoir, pas ma vie onirique. Mon rêve de vie est simple : être en forme. Pas en forme façon coach sportifs avec un six-pack et des cuisses de sprinteuse du 100 m, non. Juste avoir une bonne énergie. Et il est évident que le gros caillou qui pèse dans la balance de la fatigue, c’est ma gestion du sommeil… et surtout celle du réveil. Je ne sais tout simplement pas me réveiller correctement et ce depuis 35 ans.

Le réveil difficile
(c) LeeAnne Cline

Le juste remplissage de la vessie

J’ai réfléchi à des astuces. Longtemps, j’ai pensé que la solution était dans la vessie. Essayer de trouver la juste quantité de boisson à consommer avant de se coucher pour se réveiller avec une envie de pisser qui oblige à se lever. J’ai jamais trouvé. Déjà parce qu’il suffit que je mange un concombre ou un artichaut au repas du soir pour que l’envie de pisser arrive beaucoup plus tôt que prévu. Et pensez bien que si je me lève à 6h pour passer, je ne reste pas debout ensuite. La faim, qui marche bien sur Victor, ne marche pas sur moi. Je n’ai pas faim au réveil. Soif, à la limite mais faim… Ou alors faudrait ne pas manger le soir mais vu que je mange avec Victor et que j’aime partager ce moment avec lui… après, y a toute la gamme de bouger les pieds et les jambes mais pénible pour la cuillère… Mmm.

Se projeter dans sa journée

Alors il faut trouver une bonne routine. Rêvasser, je peux le faire n’importe quand. Déjà sur mon trajet vélo. Reste la question du câlin. Ca, clairement, c’est non négociable. Je ne veux pas que ma bonne forme se fasse au détriment de la tendresse. Le défi sera donc simple : comment profiter de ce doux réveil sans me rendormir ? Je pense que le plus simple sera la projection : me projeter tranquillement dans ma journée. En mettant l’accent sur ce que j’aime faire. Pas sur google ads editor ou une réunion chiante à avec Truc ou Bidule. Pas les contrariétés. Mais ce que je vais écrire, créer. Mes séances de sport ou de balade… Ce qui me donnera plutôt envie de me lever. En gigotant doucement les pieds car j’aime bien gigoter les pieds. Peut-être boire une gorgée d’eau dès le premier réveil pour que ma vessie me titille un peu et évite le rendormissement. 

projeter sa journée pour réussir son réveil
(c) Isi Parente

Ne plus grappiller dix minutes de sommeil

Parce que le fait est que les matins où j’ai le plus la patate sont ceux où je ne me rendors pas. Donc va falloir changer un peu de point de vue sur la réveil. Parce que soit c’est un caprice de ma part et va falloir changer ça. Soit je suis réellement fatiguée au réveil et va falloir voir un docteur. Mais on va faire déjà en sorte de prendre deux ou trois petites habitudes pour voir ce que ça donne.

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