La famille Bartoldi a testé pour vous les pluies tropicales
Dans ma famille, on a un don assez marrant… Enfin, marrant après coup : on fait pleuvoir. Vous pouvez être sûr que dès qu’on part quelque part en vacances, c’est parti pour une belle inondation de type « historique ». Pour vous situer le cas, mes parents ont réussi à faire pleuvoir dans le désert, 6 ans qu’une goutte n’était pas tombée. Donc, forcément, quand on va en Martinique, on inonde tout. Parce que les pluies tropicales, c’est pas de la gnognotte.
Au début, ça fait brumisateur
Dès l’atterrissage, ça partait mal : l’avion a à peine posé ses roues au sol qu’on se retrouve dans une grande bulle d’eau, sous le regard désespéré d’Alice. Pas de panique, il pleut souvent sous les tropiques. D’ailleurs, le dimanche, il pleut un peu mais quasi rien, ça fait un peu un effet brumisateur qui n’est pas désagréable. Le lundi, on va lézarder aux Salines aka « la plage où il ne pleut jamais » et effectivement, je me ramasse mes premiers coups de soleil. Ouf, les pluies tropicales, c’est pas si dérangeant finalement…
Et c’est parti pour l’inondation du siècle
Pensait-on. Dans la nuit de lundi à mardi, je me réveille vers 6h du matin avec la sensation d’être dans une machine à laver géante. Ah il pleut. Il pleut très fort. Ca va passer. Les pluies tropicales, ça fait toujours son petit effet. Sauf qu’à 8h30, il pleut toujours et qu’en fait, ça a commencé à 3h du matin. On a donc passé la journée à trouver des activités plus ou moins en intérieur histoire de ne pas trop se mouiller. Mon père fait sacrément la gueule : « Non mais voilà, on vous paie des vacances, on veut vous faire plaisir et il pleut ! ». Moi, je hausse les épaules : c’est pas si grave un peu de pluie. Sauf que le soir, en regardant les infos, on apprend que c’est l’inondation du siècle. L’avantage des débuts de siècle, c’est qu’on peut coller « du siècle » à tout). 40 ans qu’ils n’avaient pas vu ça. Evidemment, nous sommes dans la place, on inonde, c’est une fatalité.
Rincés par les averses
Bref, durant une semaine, il a plu, plu, plu. Tous les jours. On s’est pris de belles saucées qui vous pénètrent jusqu’à la moelle. Il m’est même arrivé d’avoir froid, pour dire. Evidemment, parfois, ça mine un peu, on n’a même pas pu se baigner dans l’Atlantique (où il y a de vraies vagues). Certains m’objecteront que je devrais avoir honte de râler, que des gens ont tout perdu pendant ces inondations et même qu’il y en a deux qui sont morts. Je ne nie pas mais je soulignerai juste que je ne vais pas y aller tous les jours non plus. J’ai raté des trucs et que dans ma liste de voyage, la Martinique repart vers la fin. Et puis c’est vrai que cette lose persistante, cette « rien ne peut se passer comme prévu dans ma vie », y a des jours où ça fatigue. Le clavier de mon netbook est au passage à moitié décédé. Aucun lien avec les pluies tropicales mais c’était juste pour rajouter une petite cerise sur le gâteau.
Les pluies tropicales, c’est toujours mieux que la pluie parisienne
Bref, quand on se prend le déluge sur la tête en vacances, on se retrouve face à deux options. Ou on fait la gueule en se disant que la vie est trop injuste et qu’on aimerait bien, pour une fois, que tout se passe bien. Ou on hausse les épaules en se disant que la pluie tropicale, c’est toujours mieux que la pluie parisienne. Et que même sous la pluie, le rhum est bon. On pense à nos collègues en train de trimer pendant qu’on glande. Alors oui, on n’a pas pu faire tout ce qu’on voulait, la visibilité lors de mon baptême de plongée était un peu réduite. Quelques photos furent… brumeuses.
Mais j’ai quand même bronzé (incroyable), attrapé des coups de soleil (normal), nagé, plongé… Mais quand même, cette capacité à toujours mal choisir notre moment me fascine.