Tempête en Camargue : étang du Fangassier et réserve naturelle de La Capelière
Même quand tu organises tes vacances aux petits oignons, il y a toujours un truc que tu ne maîtrises pas : la météo. Pile le jour où tu prévois de faire des balades en extérieur mais c’est pas grave, ça va se lever. Comme au Mont Fuji… Bref, pour cette nouvelle journée, j’avais prévu un tour de l’étang du Fangassier et la réserve naturelle de La Capelière, espérant voir des flamants roses. Mais j’allais surtout traverser une terrible épreuve.
La voiture va souffrir
Première destination : l’étang du Fangassier, décrit comme une terre sauvage entre mer et marais où les flamants roses viennent se reproduire. Ca sonne bien, non ? Alors, c’est parti. On récupère la voiture qui est absolument dégueu suite à la pluie de la nuit, fortement chargée en sable. Arrivé à 6 km de la destination, je me dis qu’on a fait plus vite qu’indiqué mais parce que je n’avais pas anticipé que ces six derniers kilomètres étaient un aller simple pour l’Enfer. Bienvenue sur le champ de bosses de 6 km ! La vitesse est limitée à 30 km/h mais j’avais déjà du mal à dépasser les 10…
Je suis pas venue pour souffrir
Je conduis environ une semaine par an pour les vacances. Me voici au volant d’une clio aileron toute neuve et je me retrouve à slalomer entre des bosses en première ? Ma vie est absurde à ce point ? Et puis attention, on épice le jeu : des fois, il y a des voitures qui arrivent en face. Je sue, je louche. A un moment, je fais une petite crise de rire tellement c’est lunaire. On va vraiment passer six kilomètres comme ça ?
Le vent, la pluie, la fatigue
Arrive une zone où on peut se poser quelques minutes, avec l’étang et la mer en point de mire. Et si on sortait se balader ? J’ouvre la porte et… celle-ci se fait violemment emporter par le vent. Pardon ? Qu’est-ce qu’on fout là ? On se promène un peu, on fait quelques photos, notamment sur une ambiance un peu fury road… Ca ira bien avec l’ambiance champ de bosse. Je veux continuer la route mais Victor plaide pour le demi-tour. On ne sait pas jusqu’où on va, si ça vaut le coup. Il pleut, il y a un vent de fou, la fatigue est présente. Ok, Etang du Fangassier – 1, nous : 0. On reviendra peut-être un jour, à la condition expresse de trouver une autre route. Bref, direction réserve de la Capelière.
La belle réserve de mon adolescence
Une fois sur une route normale, on respire fort et destination la réserve naturelle de La Capelière. Oh mais… mais c’est celle que j’avais visité lors de mon famoso voyage de classe, quel hasard ! Non parce qu’il existe plusieurs domaines et réserves dans le coin, je n’avais aucun souvenir du nom de celle que j’avais visitée. Il se met à pleuvoir dès qu’on sort de la voiture mais la bonne nouvelle, c’est qu’il n’y a personne et on va pouvoir profiter. Autre avantage : comme le vent reste présent, on n’aura quasiment pas de moustiques. La faune n’est pas très présente mais on aperçoit quand même des flamants roses. Malgré la météo maussade, la balade reste agréable, on croise quelques papillons et libellules, des hérons, des chevaux au loin et même une petite famille de ragondins. En point d’orgue : un martin pêcheur qui vient nous faire coucou.
Un peu de calme dans les cabanes
Alors, certes, nous n’avons pas pu profiter pleinement de la beauté de cette réserve de la Capelière du fait de la météo mais après le champ de bosse, cette petite promenade parfois pluvieuse est un vrai bonheur. On ne traîne pas plus que nécessaire, la réserve fermant. Mais ces petits moments d’observation dans les cabanes nous consolent de la folle aventure du matin.
La pluie avant la canicule
Mais il est temps de rentrer sur Arles, le vent fatigue. Ce qui est amusant, c’est que le lendemain, on allait affronter une chaleur assez torride… La météo, cette variable qu’on ne maîtrise pas.