Cap-Ferret, week-end en Snobie
Avant de vous raconter mes vacances en Camargue, j’ai deux ou trois week-ends à vous narrer, en mode “passion voyage en France” parce que cette année, j’ai vu de jolies choses quand même. On reparlera du Médoc et même de l’Est. Mais aujourd’hui, on commence par le commencement : Cap-Ferret. Une destination que vous connaissez un peu si vous avez regardé Les petits mouchoirs. J’avais vraiment pas aimé le film mais j’avais trouvé que le coin était pas mal.
Des rencontres compliquées avec le Cap-Ferret
2014, on y fait un crochet lors d’un voyage familial et assez peu d’avis. Un souvenir confus à part ce restaurant avec vue sur la dune du Pilat. 2022, le grand retour, pour mon anniversaire. Hé oui, Cap-Ferret, c’est juste en face d’Arcachon donc un petit tour à l’île aux oiseaux et un déjeuner dans la fameuse ville. Dans le même resto qu’avec mes parents ou celui d’à côté. Une journée un peu bof avec : du mauvais temps, un tour vers l’île aux oiseaux sans aucun intérêt, un client qui me harcèle au téléphone alors que je suis off. Et oui, il avait mon numéro perso parce quez Sunlight, dès que tu soulevais un problème de type “le client ne veut communiquer que par téléphone et ne répond pas aux numéros cachés”, on me répondait “ah bah attends, je vais voir”. Et il ne se passait plus rien. On rajoute à la sauce déjà écoeurante que mon mec ne se sentait pas bien car, révélation du test en rentrant, il avait le Covid. Bref, y avait une revanche à prendre sur le Cap-Ferret. Donc à nouveau pour mon anniversaire, on va y passer un week-end.
Cap-Ferret en vélo
Suggestion de mon cher et tendre : on prend nos vélos. Au début, je m’étais dit qu’on les louerait sur place mais ça coûtait moins cher l’aller-retour de nos vélos sur la navette et en plus, ça évite d’avoir des vélos peu fonctionnels. Arrivés à la gare d’Arcachon, on chevauche nos montures pour un dej sur les bords de mer d’Arcachon refaits à neuf puis on embarque sur la navette avec nos vélos. Arrivés côté Cap-Ferret, on décide d’aller faire un tour avant d’aller récupérer notre chambre et nous voici dans un adorable village de pêcheurs avec sol recouvert de coquilles d’huîtres. On pousse un peu la balade pour profiter de la marée basse. Le temps est un peu menaçant mais on est bien équipés, tout va bien.
Une station faite pour le vélo mais pas trop
Après ce premier tour, on retourne dans le centre pour récupérer notre chambre d’hôtel et déjà, c’est un peu relou, mais les attaches-vélo ne sont pas folles. Des arceaux qui te voilent la roue en deux-deux, rien de très solide. Curieux car la ville est pas mal pensée pour les promenades en vélo. Il y a somme toute peu de circulation automobile et sur la façade ouest, tout un tas d’accès aux dunes avec, parfois, des sortes de cadres en bois pour attacher ton vélo. Bref, c’est pensé pour des gens qui s’en foutent un peu d’attacher leur vélo de loc’.
Un océan déchaîné
A propos de dunes, allons voir ça de plus près. On s’arrête à un accès un peu au pif. Evidemment, sur celui-ci, pas d’arceaux, ce serait trop simple. On s’accroche donc un peu comme on peu sur un grillage et c’est parti pour une petite montée sur du sable. Idéal pour se couper les jambes. Un fin chemin nous amène vers l’océan et là… des vagues immenses nous attendent. Un spectacle assez incroyable pour les habitués du bassin que nous sommes car, justement, nous sommes de l’autre côté du bassin. Là où l’océan n’est plus brimé et se déchaîne.
La nuit, tout est calme
On repart sur une autre plage car je voulais faire un tour sur les bunkers que l’on peut apercevoir quand on est sur la Dune du Pilat mais on se retrouve à longer un sentier ne nous permettant pas d’atteindre la plage. La vue est cependant belle et je suis fascinée par la puissance de l’océan. Bon, par contre, je sais pas où sont les bunkers. On retourne à l’hôtel poser les vélos et on part chercher de quoi dîner. Bon Cap-Ferret by night, c’est pas la grosse folie. Ok, c’est le mois d’avril, c’est pas la pleine saison. On atterrit dans une épicerie fine qui fait pizzeria et on mange très bien, avec un délicieux gin de Dordogne en prime. C’est là que j’ai croisé la meuf en pantoufles, d’ailleurs.
Un village qu’on n’atteindra pas
Le lendemain, le programme est chargé : le matin, massage et jacuzzi, déjeuner de roi, tour de plage. Puis on a l’idée de partir vers le village du Canon. On commence par suivre la route sauf que ça monte. Ah, ça redescend. Puis ça remonte dur. Très dur. OK, on a beaucoup mangé et si on continue comme ça, je vais vomir. En plus, les quelques voitures qui passent nous dépassent vite, ça me stresse. On décide donc de faire demi-tour, surtout qu’on est un peu angoissés à l’idée de rater la navette et… mais que découvre-t-on à gauche ? Un chemin cycliste qui amène au Canon avec assez peu de dénivelé. Bon, finalement, on atteindra pas le village pour des raisons de “on a peur de rater la navette” mais la balade reste sympa. Et comme on s’est prévu un séjour “Tour du bassin en vélo” en septembre, on est bien contents de savoir que cette route existe.
Snob mais beau
Et c’est un retour au ponton pour prendre la navette. Il y a pas mal de houle sur le bassin (oui, sur le bassin) et l’arrivée à Arcachon est un peu sportive avec un ponton qui monte et descend, les matelots nous jettent les vélos un peu comme ils peuvent mais tout est bien qui finit bien. On rentre à Bordeaux satisfaits et enfin réconciliés avec Cap-Ferret. Il y a de bien jolis paysages à découvrir. Le contraste entre l’océan apaisé côté bassin et l’océan déchaîné quelques mètres plus loin est vraiment saisissant. Et oui, y a du fric à Cap-Ferret, ce n’est pas un cliché. Des bagnoles luxueuses, des gens habillés n’importe comment parce qu’ils sont riches et le peuvent, même un ancien présentateur télé et son très beau chien.
C’était un bon signe pour mes 44 ans
Et comme j’aime à croire que mon anniversaire donne le ton de l’année, je dirais que cette année, je vais kiffer et que si la pente est trop raide… faudra voir s’il n’y a pas d’itinéraire bis beaucoup plus facile.