Arès, Andernos-les-Bains, Gujan-Mestras : le triptyque du Bassin
Quand j’ai commencé à préparer notre périple, j’avais en tête quelques villes assez connues du Bassin d’Arcachon. Le Cap-ferret et ses villages ostréicoles puis Arès, Andernos-les-Bains, Biganos et Gujan-Mestras. Donc j’avais tracé des lignes entre ces différents points et regardé ce que nous pouvions faire sur le trajet. Pour ce deuxième jour de vélotour, j’avais des ambitions : visiter Arès, Andernos-les-Bains, le domaine du Certes et Graveyon, les îles Malprat, le port de Biganos puis Gujan-Mestras. Ca va pas vous étonner : ce n’est pas du tout ce qu’il s’est passé.

Une journée sous la pluie en vélo…
Commençons la matinée à Arès avec un petit-déjeuner pris en regardant la pluie tomber au-dehors. Et bah ça promet. On quitte le bed and breakfast pour… se garer au centre-ville d’Arès. Ah un premier arrêt au bout de 5 mn de vélo, on y va tout doux. Bonne nouvelle, mon corps n’a pas l’air réticent à pédaler. On a été attentifs à bien s’hydrater et à faire des étirements, ça a l’air de payer. A Arès, on va faire un tour sur la plage avec vue imprenable sur le Bassin. A gauche, Arcachon, au milieu, les cabanes tchanquées et à droite, Cap-Ferret. On peut voir le trajet qu’on a fait la veille et on s’enorgueillit pas mal. Bref, petite balade sur la plage sympa même sans soleil, rapide tour du centre-ville puis on repart sur nos bécanes pour rejoindre Andernos-les-Bains.








Patauger dans le sable
Lors de la préparation du voyage j’avais vu qu’il était possible de rejoindre Andernos-les-Bains en passant par la réserve naturelle de Saint-Brice. Trop bien, une balade bucolique, je dis toujours oui. Surtout qu’en longeant un chemin pour rejoindre la fameuse réserve, je vois un écureuil. Waouh, cette journée s’annonce somptueuse malgré une météo maussade. Et bien… mensonge ! Je sais pas bien par où maps voulait nous faire passer exactement mais ce fut un enfer et on en a chié. Déjà, on arrive sur la fameuse réserve et… une plage. Pardon ? Alors j’adore la plage en temps normal mais on ne peut pas faire du vélo dessus, en fait. Surtout avec nos ravissants vélos de ville. Nous voici donc à pousser nos bécanes dans le sable et autant vous dire que c’est vite fatigant.

Et on encrasse les vélos
Et toute la traversée du domaine ressemble à ça. Des chemins peu ou pas praticables en vélo, des petits ponts sur lesquels on accède via des marches. Normalement, le trajet Arès – Andernos-les-bains, c’est 14 mn selon Google. On a mis une heure. Alors la réserve de Saint-Brice est très agréable pour ce que j’en ai vu mais c’est pas cyclable. En plus, avec toutes ces péripéties, on a mis du sable partout dans nos mécanismes. Donc quand on trouve enfin une route et qu’on peut remonter sur nos montures,la chaîne fait “krr krr”. Mes freins grincent plus que la marionnette des Guignols de Mitterrand à la fin de sa vie. On arrive donc sans aucune superbe à Andernos-les-Bains. On se gare juste à côté de la remarquable église de St Eloi… en pleine sortie scolaire. Yay… Mais la rentrée, c’était pas genre hier ?



Quand tu visites un lieu dans de sales conditions
Alors comment résumer notre passage à Andernos-les-Bains ? Ca a l’air absolument adorable bien que ce doit être très fréquenté l’été. Là, à part les scolaires, il n’y a personne et il pleut. J’ai froid, j’ai peur que le sable ait abîmé mon vélo, je ne suis pas d’excellente humeur. Donc on va mettre Andernos sur la liste des lieux à revoir.






Visiter des lieux extérieurs sous la pluie
Et ça tombe bien parce que le lieu suivant va être un fail aussi : le domaine de Certes et Graveyon. Un lieu très réputé mais on ne sait pas où aller, il pleut plus ou moins donc on a peu vu. A un moment, on se pose cinq minutes sous un préau et le déluge se déclenche. On aimerait attendre que ça se calme mais le temps passe. On décide de renoncer à la suite du programme pour se rendre directement à Gujan-Mestras. Au pire, s’il fait beau le lendemain, on reviendra vers le port de Biganos. Et c’est parti pour 1h de vélo sous une pluie dense. Ca commence déjà par un cédez-le-passage où aucune voiture n’a la gentillesse de nous laisser passer. Ah, ça, les automobilistes, pour être très à cheval sur le code de la route dès qu’on parle de vélo, y a du monde. Avoir la courtoisie céder leur priorité quand il pleut par contre…





Ce moment où t’as envie de laisser tomber
Là, je commence à avoir un peu les nerfs en pelote. A ce moment de l’histoire, j’avais perdu mon pantalon de pluie donc j’avais un adorable pantalon en coton. Sous la pluie, c’est super ! J’ai froid, je galère un peu parce que j’ai de l’eau plein le visage et le pantalon se colle à mes jambes. J’annonce la couleur à mon mec : si c’est toujours autant le déluge arrivé à Biganos, je prends le train jusqu’à Gujan-Mestras. Evidemment, arrivé à Biganos, la pluie s’est arrêtée. Le trajet offre des portions agréables avec des pistes aménagées en forêt ou séparées des voitures donc pas trop de stress. On arrive enfin à notre bed and breakfast de Gujan-Mestras avec, en récompense, un jacuzzi dont on a bien profité.

Un repos totalement mérité
Le souci des vacances en vélo, c’est potentiellement la météo. Avec un pantalon de pluie, je pense que ça aurait été plus confort même si j’ai eu des petites courbatures au visage tellement je l’ai plissé quand je m’en prenais plein la figure. Je savais même pas qu’on pouvait avoir des douleurs au muscle du visage. Enfin, si, aux zygomatiques quand on rigole trop. Mais là, je parle des muscles autour des yeux et du front. Heureusement que le jacuzzi a apaisé notre humeur et reposé nos muscles. Etirements, hydratation, grignotage et dodo. Ah oui, si la pluie, c’est chiant, un immense avantage des vélotours, c’est le sommeil. 100% réparateur.