Périgueux capitale périgourdine
Et c’est parti ! Première destination de notre Périgord Tour : Périgueux. Je ne connaissais pas du tout la capitale périgourdine alors que finalement, ce n’était pas si loin de ma ville natale via l’autoroute. Mais je n’avais jamais envisagé Périgueux comme une destination vacances. Je voyais cette ville comme Brive, par exemple, ou Agen : des villes avec quelques endroits sympas mais rien de plus. Et bien, j’avais tort. Car Périgueux offre une vraie douceur de vivre.
Un quartier de la gare pas fou
Pourtant, ça n’avait pas follement commencé. Sortis de la gare, on avait 900 mètres à faire, à pied. C’est peu. Mais les voituuuuures. Bon, après, les quartiers de gare ne sont jamais très sémillants. On croise quand même une fontaine avec un lion en cuivre, deux ou petits trucs un peu sympas. Mais on arrive sur la place Francheville, joliment aménagée avec de la verdure. Malgré un CGR moche, on sent le potentiel. Une fois nos valises jetées à l’hôtel, nous devons faire un choix : centre-ville médiéval ou cité romaine ? Ah oui parce que Périgueux, c’est riche et je vous amène découvrir un peu tout ça. Enfin, ce que moi, j’ai vu.
Capitale du Périgord blanc
Nichée au coeur du Périgord blanc… Ah point couleurs du Périgord parce que ça poppe un peu partout mais… Donc on a quatre Périgord : le blanc, le vert, le rouge et le noir. Comme le roman de Stendhal. Car l’humour ne nuit jamais. Bon, en vrai, on dit « pourpre ». En vrai, c’est une trouvaille du comité départemental du tourisme de la Dordogne qui a sorti ça car on parlait de Périgord noir depuis quelques années. Bon, le Périgord blanc, c’est rapport au sol crayeux. Et effectivement, la pierre du centre-ville médiéval, c’est blanc. Et justement après avoir hésite une demi-minute, on part d’abord vers le centre-ville et… oh, tiens, un pont. Allons voir la rivière locale, l’Isle. Et ça tombe bien car on découvre au passage la cathédrale de Périgueux.
Une cathédrale à l’architecture originale
Et elle est remarquable. Voici donc la cathédrale Saint-Front. Une architecture aussi étrange ne peut être que le résultat d’une histoire compliquée. Le premier édifice religieux fut bâti au IV et Ve siècle et fut d’abord une église, puis une abbaye. L’édifice actuel a été construit au XIIe siècle, mêlant des inspirations romanes et byzantines. Elle devient finalement une cathédrale au XVIe siècle. Puis elle fut restaurée à la moitié du XIXe siècle par Paul Abadie. Alors que remarque-t-on sur cette cathédrale ? Ma foi, les cinq coupoles ! L’inspiration byzantine dont je parlais. Il y a aussi un magnifique clocher au sommet duquel on peut monter. Il y également des visites guidées sous les toits et la possibilité de visiter le cloître mais nous avons passé notre tour. Bon déjà parce que c’était pas proposé le jour où nous y sommes passés.
Un intérieur grandiloquent
A l’intérieur, une organisation en croix grecque qui offre pas mal de petits choses à voir dont un immense orgue (j’adore les orgues) et quelques vestiges d’anciennes peintures. Il y a aussi une très belle chaire et j’adore les chaires. Je vais écrire une dystopie avec des orgues et des chaires. Un peu léger comme matériel de base mais je vais bien trouver. Mais soudain, une lueur m’attire. Une porte ouverte vers une placette avec plein de ballons. Attrape-touriste ? Moi, j’ai été attrapée même si… elle est jolie ta place mais c’est un parking. Pourquoi ? C’est pas grave, on se dirige vers le centre historique.
Un centre ville adorable
Et c’est adorable. Des places, des petites rues piétonnes, de belles façades. Un joli salon de thé aussi. Photos, photos, je vois des dizaines de Powerpoint art se dessiner dans ma tête. Evidemment, on sent que la saison estivale vient à peine de se terminer, on en trouve des vestiges à droite, à gauche. Il y a une ambiance douce à Périgueux, je m’y sens bien. Les gens ne me paraissent ni trop speed ni trop agressifs. Evidemment, un lundi après-midi, les gens sont au travail mais il y a une discrète nonchalance qui me séduit.
Une villa romaine sous la terre
Direction la cité romaine ! On arrive sur les abords d’un parc où on découvre une énorme tour romaine éventrée au pied de laquelle passe un train. Je ne sais pas où allait le dit train mais je l’aurais bien pris juste pour avoir ce paysage. Derrière la tour s’étend le musée archéologique avec des fouilles autour desquelles a été bâti un immense hangar. Voici le musée de Vesunna. Petite histoire. Les vestiges ont été découverts en 1959, des restes de ce qui semble être une riche demeure urbaine. Alors qu’un projet HLM avait cours, des archéologues ont mené des sondages et trouvés des murs gallo-romains ornés de peintures. Finito le projet d’HLM ! Des nombreuses fouilles ont lieu pendant 40 ans pour découvrir la fameuse villa. Pour protéger le lieu, un musée est construit au-dessus des fouilles. Les visiteurs peuvent découvrir les vestiges de la villa mais aussi vivre le travail des archéologues. C’est toujours un concept que j’aime bien, ça. Ca me rappelle un peu la Crète et les sites minoens. Ca me donne toujours un peu le vertige de me dire que des lieux gigantesques et opulents se sont tenus là et qu’ils ont littéralement disparu des mémoires. Comme en Egypte, par exemple.
Une jolie ville à la cuisine décevante
Nous fatiguons un peu, retour vers l’hôtel. Non sans nous arrêter devant les vestiges du château Barrière et faire un coucou aux restes des arènes servant de décor à un petit parc charmant. Pause à l’hôtel pour nous reposer. J’avais choisi un hôtel central, je n’avais pas fait attention au fait que c’était un quatre étoiles. Donc si vous séjournez à Périgueux et que vous avez envie de vous faire plaisir, l’hôtel Mercure de la place Francheville, c’est oui. A tous les niveaux. C’est hyper bien placé, vous avez un parking public à deux pas. Nous, on va aller se restaurer. Et c’est un fail. Nous sommes lundi soir et la période estivale est terminée donc tout est fermé ou à peu près. On trouve un petit resto où ça coince dès le départ. La serveuse nous laisse poiroter cinq bonnes minutes avant de se dire que ce serait une bonne idée de nous placer. Franchement, on aurait eu une once d’énergie en plus, on se serait barrés. Surtout que les plats étaient un peu à la hauteur du service : bof. Dordogne oblige, j’ai pris un magret de canard. Il était si sec que je passais mon temps à me coincer des bouts entre les dents, craignant pour mes gencives. Les pommes de terre grenailles étaient au nombre de quatre et roulaient dans mon assiette. Car quitte à ne pas remplir une assiette, autant en choisir une gigantesque pour que ça se voie bien. On a passé l’été à mater les react de The sad panda sur Cauchemars en cuisine et on est devenus très sensibles à pas mal de choses. En rentrant, on est partis faire une petite marche dans les rues de Périgueux, on a passé les 20 minutes à lister tout ce qui n’allait pas.
Une ville à découvrir
Mais peu importe cette fausse note. Pour le reste, Périgueux est une ville agréable où on a eu plaisir à séjourner et on y retournera sans doute à l’occasion d’un festival, par exemple. Car si nous avions encore deux nuits à passer sur place, dès le lendemain, j’allais affronter mes peurs : la voiture.
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