Bientôt la rentrée, quelle va être mon activité extra-professionnelle ?

Bientôt la rentrée, quelle va être mon activité extra-professionnelle ?

Extra-chômage serait plus juste mais passons. Comme chaque année ou presque, c’est la grande agitation. A quoi vais-je m’inscrire cette année ? Oui, maintenant que le Covid ne fait officiellement plus partie de nos vies… Enfin, officiellement comme dans “le gouvernement a lâché l’affaire, priez pour vos âmes”. Mais voilà, après deux ans d’incertitudes et de confinements plus ou moins sévères, la vie reprend son cours et on peut aborder la question de l’activité extra-professionnelle. L’an dernier, le choix avait été vite fait : comédie musicale. Mais là, la donne a changé : je vis à Bordeaux et je dois quitter ma troupe parisienne car logistiquement, c’est trop compliqué. Sans parler du côté financier… Alors, dans quoi vais-je m’épanouir ?

Quelle activité extra-professionnelle choisir ?
(c) John Cameron

Trop d’envie

En vrai, le sujet n’est pas tant celui-ci. C’est un prétexte. J’ai envie de lister mes différentes tentations car souvent, écrire, c’est éclairer. Du moins pour moi. J’aime bien cette phrase, je vais en faire un carton pour mon compte Insta d’écrivaine créé mais jamais animé. Oups… Voilà, direct dans le dur ! Je tourne en rond sur cette question de l’activité caaaaaaar… j’ai tellement toujours envie de tout faire qu’à la fin, je ne fais rien. Comme toutes ces idées que j’ai que je n’exploite jamais. Je parle souvent de l’écart entre les endroits que je découvre et ce que j’en avais imaginé, pouvant parfois mener à la déception. Ma vie, c’est souvent ça. Il y a la vie rêvée où j’écris, je dessine et même, je compose. Et la vraie où je fais beaucoup moins. Déjà parce que dans ma vie rêvée, je crois que je ne dors pas.

Une seule activité, mais comment choisir ?

Victor a posé la condition : qu’une activité extra-professionnelle. Ce n’est pas qu’il me bride car il contrôle ma vie, non. Mais je suis au chômage et actuellement sans revenus donc faudrait pas dilapider mon pécule… et ça évitera que je me disperse, me mettant même potentiellement en stress. Parce que la comédie musicale, par exemple, c’était du boulot. Je suis tellement deg’ de quitter cette troupe car notre spectacle, on l’écrivait. Mon personnage, je l’ai imaginé, développé. J’ai choisi son nom, écrit son histoire. J’ai même écrit les paroles de ma chanson sur Fighter de Christina Aguilera. Point musical : je n’ai fait que très peu de musique dans ma vie et j’ai découvert qu’il ne suffisait pas de coller le même nombre de pied et des rimes pour “réécrire une chanson”. Elle est rapide, faut consonner à mort pour la passer. Un vrai exercice. Donc faut écrire mais il faut aussi apprendre et jouer. Surtout que j’ai hérité d’un deuxième personnage en mai pour une représentation en juin. Je m’en suis sortie. Mais j’y ai consacré du temps et de l’énergie.

S'investir dans une activité extra-professionnelle
(c) Johann Walter Bantz

Une rentrée chargée avec mon virage pro

Je n’ai aucun regret là-dessus. Je considère même que j’aurais dû y consacrer encore plus de temps et d’énergie. Remercions ma fidèle mémoire. Mais cette année, j’ai un nouveau combat à mener : ma reconversion. De septembre à décembre ou janvier, je vais avoir la tête dans les stats, le SQL et Python, Tableau, Data Studio & tutti quanti. Ca va me grignoter pas mal de mon temps de cerveau disponible. Et j’en suis ravie, hein. Apprendre, quelle joie. Mais j’ai envie d’un exutoire, d’une activité à côté. Et ça va me permettre de rencontrer des gens, aussi. Actuellement, mon tissu social Bordelais n’est pas très développé. Mais ai-je besoin d’un tissu social ? Idée d’article ! Mais voilà, la vérité est que j’ai besoin de side projects, de toujours apprendre des trucs, expérimenter, créer, voire me défouler… et comme le travail ne peut pas toujours m’apporter ça, il faut que j’aille le chercher ailleurs.

La comédie musicale était une activité parfaite

La comédie musicale est en soi une activité parfaite. Il y a potentiellement du physique avec la chorégraphie. Du chant et de l’écriture. Quand je réfléchis à mon activité extra-professionnelle, j’identifie trois univers : musique, sport ou art (théâtre, écriture). Mon premier réflexe est donc de me tourner vers les cours de comédie musicale bordelaise mais y a comme un hic. De ce que je vois, il n’y a pas de co-construction : soit on reprend un spectacle déjà existant et avec de la chance, on aura 15 ou 20 minutes de représentation durant lesquelles j’aurai peut-être une minute de prestation… en cumulé. Par rapport à ce que j’avais avant, c’est… frustrant. Peut-être partir sur du théâtre, alors ? Une troupe qui monte une pièce originale ? Ou de l’impro, peut-être. J’aime bien l’impro, oui.

Théâtre d'ombres
(c) Kyle Head

Et si je découvrais la musique ?

Mais la musique ? Ca me titille de plus en plus. Je n’ai jamais vraiment fait de musique. Un an de violoncelle, les quelques cours de musique au collège qui m’ont convaincue que je détestais la flûte… En 42 ans de vie, c’est faible, très faible. Parfois, je regarde des vidéos de gens qui reprennent des titres connus avec leur instrument. Souvent du violoncelle, mon instrument préféré de la vie. Je me prends à rêver que je vais prendre des cours de MAO où je pourrais réadapter un morceau que j’aime bien et le rechanter et faire une chaîne Youtube de reprises et tout. Y a plein d’Américains qui font ça et des fois, j’aime bien leurs reprises. Le rêve, le rêve. Totalement le rêve, oui, car sans bagage musical à la base, je sens que je vais arriver à faire un arrangement sur Au clair de la Lune au mieux… Et puis, tiens, tant que je suis à rêver de son, quid des podcasts ? J’ai des dizaines d’idées de podcasts à faire. Mais… Un stage d’un week-end et c’est plié non. Ah oui, les stages, intéressant…

Ou rejoindre une communauté ?

Et le crafting ? Parlons DIY. Ca peut être un terrain à investiguer ça. Notamment le modélisme. Des années que je bave sur les dioramas, et si je me lançais ? Bon, pour le coup, c’est mort. Je ne trouve pas d’atelier proposant des cours hebdomadaires de modélisme. Faudrait que j’apprenne et que je le monte, cet atelier, tiens. Quand je vous dis que je rêve ma vie ! Mais peut-être trouver des cours d’animation, de BD ou d’écriture ? Oui, d’écriture. Ce n’est pas forcément que j’ai besoin d’apprendre à écrire mais ça peut être intéressant de se challenger, de rejoindre une communauté qui a les mêmes aspirations et même, se créer un réseau d’entraide. “Ah, je bloque sur un chapitre, il se passe ça et après ?” ou juste avoir un petit pool de bêta-lecteur. Etre bêta-lectrice aussi. Surtout, ça bloque un créneau. J’arrête pas de dire que je veux organiser ma vie comme au temps de l’école où chaque heure était dédié à une matière. Mais force est de constater que je ne le fais pas. Donc aller à un endroit à une heure donnée pour s’adonner à une pratique, c’est oui.

Une réunion de travail
(c) Dylan Gillis

Et se bouger les fesses alors ?

Et le sport ? On arrive à un noeud de problème intéressant. Il me faut du sport dans ma vie, c’est indubitable. C’est simple : je fais du sport, je me sens forte et conquérante. J’en fais pas, je me transforme en mollusque dépressif. Je schématise à peine. Du sport ok mais quoi, comment ? Et surtout vais-je payer pour ça ? Il y a ce qu’il faut sur Youtube et j’ai un peu d’autodiscipline. Genre là, je vais au lac tous les matins faire mon heure d’aquasport. Ok mais le lac, ça va pas durer rapport à l’hiver et à ma formation. Là, j’ai le temps de faire du sport mais on sait comment ça se passe après. Je suis sérieuse jusqu’à ce que. Je vais à la piscine avec plaisir… Jusqu’à ce qu’il fasse un peu froid et j’ai pas de bonnet. Je fais mon aérobic tous les soirs… Jusqu’à ce que le boulot me bouffe et que je dépasse mes heures. J’en ferai demain… après-demain. J’arrête la piscine, à la salle, à allumer mon Youtube parce que le sport, c’est moins prioritaire que le travail. Parce que je suis fatiguée. Sauf que moins je fais de sport, plus je suis fatiguée. Le mollusque. Mais pour l’avoir testé, je sais que l’inscription en club ne me suffit pas à être rigoureuse. Et puis pour faire quoi ? J’en ai un peu assez du yoga. Du stretching, oui, mais où, comment ? Ce n’est pas si populaire alors que moi, ce que j’aime dans le yoga, c’est justement le travail d’étirement. Le pilates, j’ai jamais bien chopé la respiration et y a trop de crunch à mon goût. De la gym ou de l’aquagym ? Oui mais comment être sûre de pas tomber dans un cours mou ? Je veux me défouler. Pas vaguement gigoter…

Je m’agite puis ne fais rien

Bref, je m’agite. Je tape des requêtes sur Google de type Stretching Bordeaux. J’ai envie de tout faire puis plus rien. Parce que les horaires, bof. Et que c’est cher. Parce que c’est peut-être un peu loin. Et puis attendons d’avoir un boulot et des horaires, non ? Alors ici : non. Autant les cours en semaine à 17h, ok, on va éviter mais cette année, on va aussi partir du principe qu’on va pas se laisser bouffer. Si je dois partir un soir à 18h, 18h30, je ne pense pas être dans l’abus. Pas du tout, même. Mais dois-je payer pour pratiquer une discipline que je peux faire chez moi ? En vrai, la question est la suivante : qui sont les gens avec qui j’ai envie de passer deux heures par semaine en moyenne. Qu’est-ce que j’estime trop compliqué pour ne pas pouvoir le faire chez moi ? Qu’est-ce qui me motive au point que je suis prête à y consacrer un soir par semaine. Un soir où je suis sûre que je ne serai pas avec mon mec, avec mes amis, même si j’en ai pas. Et qu’est-ce que j’ai envie de développer ? Quel talent ai-je envie d’acquérir ou de développer un peu plus dans ma vie ? 

Développer ses talents

Je rêve trop ma vie

Je rêve ma vie. Une vie pleine d’activités musicales, artistiques et sportives. Je rêve d’être la fille entre deux cours. La fille qui sait faire plein de trucs. Une année, comme ça, j’avais limite aucune soirée de libre entre les cours de plongée, de batucada, de BD… Oui, j’avais prévu de m’inscrire à tout ça. Finalement, je me suis juste inscrite à un club de plongée où je ne suis quasi jamais allée car je trouvais chiant de faire des exercices de plongée dans 2 mètres d’eau… et qu’ils étaient tellement pas bon en nage que je leur collais 50m sur un 200m. Bon aussi parce que j’avais fait le premier 25 m, certains n’étaient pas encore partis car ils papotaient mais bon sang, ils nageaient si lentement… Et je suis pas une championne de la discipline. Mais si c’est pour faire des longueurs où je dois doubler des gens qui traînent, j’ai qu’à aller à n’importe quelle piscine, hein. Bref, je rêve, je rêve… et je ne fais rien. D’ailleurs, là, j’ai écrit presque 2000 mots et la question demeure. Je fais quoi comme activité extra-professionnelle l’an prochain ?