A la recherche de ma station balnéaire : Soulac sur Mer

Hola todos ! On arrive à la fin de cette semaine de cinq jours et j’avais envie de vous parler de vacances. Enfin, vacances mais en mode « pas trop loin de la maison ». Pour moi, il existe deux types de vacances. Les dépaysantes, où on part pour découvrir. Décollage du lieu de villégiature au petit matin pour visiter, marcher, ressentir. Glander un peu sur la plage aussi mais on est globalement en mobilité. Sauf qu’on vieillit ma bonne dame et on ressent de plus en plus le besoin de se poser de temps en temps. Alors il est temps de trouver notre station balnéaire de pause. Premier test : Soulac sur Mer.

Glander sans regrets

Eté 2022. Après une semaine relativement peu reposante à Malte, Victor souhaite passer quelques jours de rien dans les Pyrénées Orientales où ma famille possède un appartement. Au menu : dormir, aller à la plage, manger un bout, dormir, retour à la plage, manger un bout, dormir. Bon avec un mini-golf au milieu parce que c’est rigolo et une petite marche vers un joli jardin. Vacances de pur repos sans regret d’avoir fait “tant de route” pour ne rien voir. 

Et l’océan voisin alors ?

Mais le trajet, justement, voilà où le bât blesse. Maintenant que je vis sur la côte atlantique, aller sur les bords de la Méditerranée, c’est un périple. Allez jusqu’à Narbonne, TER jusqu’à Perpignan puis taxi. Alors oui, la route entre Narbonne et Perpignan est fort jolie, je l’adore. Mais consacrer plus d’une demi journée à un déplacement “juste pour rien faire”, ce n’est pas l’idéal. Et puis mince, j’habite proche de l’océan, y a quand même moyen de trouver une petite station balnéaire dans le coin ? Certes, pour l’aspect baignade, on repassera. Mais je peux me baigner au lac à côté de chez moi. Mais y a de grandes et belles plages alors après tout…

Critère un : fuir la foule

En tête de liste, nous avions Arcachon. On avait fait un petit séjour thalasso cet hiver pour me requinquer de mon burn-out nul, là. Y a vraiment tous les avantages. La grande et belle plage un peu à l’écart du centre, un hôtel sympa, un centre de vie pas loin. Mais le bassin en été, c’est compliqué. Typiquement, si on va à Arcachon, c’est parce que c’est accessible à 1h en train et c’est le plan d’environ tous les Bordelais sans voiture. Si on doit cibler une station balnéaire du bassin, j’irais plus sur Andernos-les-Bains (accessible en navette depuis Arcachon) ou Arès (accessible je ne sais comment). 

Grandes plages accessibles en train

Mais pour notre premier crash test de station balnéaire, je me suis arrêtée sur Soulac-sur-Mer. Pourquoi ? Pour une raison super nulle : j’ai vu des articles sur la destruction de l’immeuble Le signal, menacé par l’érosion. Moi, j’ai surtout vu qu’il y avait l’air d’avoir de grandes plages et oh ! C’est accessible en train. Bien, vu que ma boîte m’impose le vendredi de l’ascension, profitons-en. Je réserve. Une amie me parle d’une balade en vélo de Soulac vers le phare de la grave. Prenons donc les vélos. Oui comme ça, je cumule : je teste la longue balade en vélo et la station balnéaire.

Adorable mais y a du monde…

Alors Soulac-sur-Mer, le verdict ? Commençons par la ville, je parlerai de vélo après. Alors Soulac-sur-Mer, le centre est très mignon avec de jolies maisons soulacaises. C’est un peu comme les Arcachonnaises mais à Soulac, donc. Bon, il doit y avoir des nuances architecturales, je ne dis pas. Mais on s’en fiche, en vrai, c’est joli. Par contre… et bah comme le Bassin, en vrai, c’est blindé lors des longs week-ends. Bon, selon notre hôte de bed and breakfast, il y avait particulièrement du monde ce week-end là mais j’avoue que le centre en journée, c’était difficilement gérable. Heureusement, le soir, tout le monde était retamé par le vent. Mais le charme absolu de Soulac, ce sont ses immenses plages. Avec quelques vestiges de la seconde guerre mondiale à base de blockhaus et rails, si jamais. Ca crée une petite ambiance post-apo assez sympa pour les amateurs. Genre moi. Ah et les marées étant fortement marquées, on peut ramasser du bois flotté pour les amateurs et amatrices. Genre moi, toujours. Il y a aussi de forts belles dunes donc de très belles balades à faire.

Balades tranquilles

Côté vélo, à présent. C’est un grand oui. Mais. Mais même conclusion que le paragraphe précédent : attention à l’affluence. Nous avons fait le fameux trajet Soulac > Phare de la grave le jeudi. Et quand je vois le monde à la boutique de location de vélo le vendredi, je pme dis qu’on l’a vraiment fait le bon jour. Effectivement, Soulac est une ville cycliste avec pas mal de pistes cyclables. Notamment la GR8 qui amène donc au fameux phare et qui est… de toute beauté. Un peu de mer, beaucoup de forêt le long d’une voie ferrée qui n’est utilisée que par un train touristique en été… C’est le paradis. Même si je pense qu’en cas d’affluence, ça peut virer au chiant. Il y a assez peu de dénivelé même si ma pratique un peu plus régulière du vélo m’a appris que le plat n’existe pas. Attention au vent qui peut jouer les trouble-fêtes. Pas tant sur le côté “se le prenre de face et galérer” que sur le côté “il est drôlement froid, brrrr”. Il y a aussi le côté sable puisque la ville est pas mal ensablée sur le bord de mer et on traverse régulièrement des “flaques” de sable. Attention à la chute. Et évidemment, qui dit “plein de gens font du vélo” veut aussi dire “y compris ceux qui font strictement n’importe quoi”.

Terre et mer

Soulac-sur-Mer, ce sont aussi les petites curiosités à côté accessibles facilement en vélo. Le fameux phare de la Grave est à 10 km de Soulac. Vous avez également la ville de Verdon sur Mer où vous pouvez prendre le ferry pour Royan. Le peu qu’on a vu de Verdon (la pointe de la Grave et le port Médoc) nous a fait aimer encore plus Soulac. Y a une belle plage et une belle jetée mais sinon… Et toujours à une dizaine de kilomètres de Soulac mais dans une autre direction, vous avez Port Talais. Alors c’est très chou, ce sont des petites maisons de pêcheur bleues. Un bon spot pour une halte mais pas de quoi y passer la journée non plus. On nous a parlé de Montalivet, autre station balnéaire accessible (17 km) mais vu que c’est notre hôte qui nous en a parlé au moment de notre départ, on n’a pas testé. Next time.

Soulac-sur-Mer : validé !

Car oui, next time il y aura. On a beaucoup aimé autant la ville que notre logement donc on y refera quelques tours mais pas sur ce type de week-end. Pour les week-ends longs, on va rester chez nous, on a tout ce qu’il nous faut. On testera Montalivet en vélo et d’autres spots à déterminer. Et parfois, on glandera juste sur la plage. Mais Victor a souligné un point. Nous sommes des enfants de familles ayant passé tous leurs étés au même endroit, créant une frustration à toujours voir et faire les mêmes choses. Comme nous n’avons aucune intention d’acheter une résidence secondaire vu que c’est un investissement totalement inintéressant, on va se créer un petit réseau. On va se faire quelques petits week-ends en station balnéaire facilement accessible en train pour avoir nos lieux de repos. 

Prochaine destination : euh ?

Et je trouve ce projet assez exaltant, finalement. Je veux dire, y a pire dans la vie que “aller dans des stations balnéaires et marcher sur la plage pour voir si on aime bien ou pas”. Bon par contre, beaucoup de stations balnéaires de l’océan n’étant pas accessibles par train, va falloir trouver des alternatives. Mais on n’est qu’au début de cette aventure, alors…